152 euros. C'est le montant de la prime de Noël distribuée l'année dernière pour une personne seule. D'après BFM Business, ce montant devrait rester inchangé lors de sa distribution cette année. Pour un couple sans enfant, la prime grimpe à 228 euros, elle atteint 320 euros lorsqu'un couple a deux enfants et 335 euros pour une famille monoparentale avec trois enfants. À partir du 16 décembre, les 2,2 millions de foyers devraient donc toucher l'aide selon la même grille que l'an passé.

Cette prime a suscité de nombreux débats à l'Assemblée. Toujours à la recherche de précieux deniers publics pour faire des économies afin de réduire le déficit public, il a été un temps envisagé de supprimer cette prime aux bénéficiaires du RSA sans enfants. Le ministre du Travail avait estimé, il y a quelques jours, qu'il était «raisonnable» de limiter cette aide à «ceux qui croient encore au Père Noël». Une proposition vite rejetée dans l'hémicycle.

Un recentrage ?

Jean-Pierre Farandou avait donc rétropédalé, admettant que la mesure pouvait sembler «un peu agressive». Le ministre a toutefois insisté sur les limites de la générosité de l'État français à l'heure actuelle et doute que les pouvoirs publics aient «les moyens de poursuivre ces politiques». Mais la proposition n'a pas séduit les députés. À moins qu'elle ne soit réinscrite avant la fin des débats, elle est pour l'instant abandonnée. Jean-Pierre Farandou alerte sur un potentiel «recentrage» qui devra être fait dans un futur proche pour réduire les dépenses publiques.

Créée en 1998 par le gouvernement socialiste de Lionel Jospin, la prime destinée aux chômeurs et aux bénéficiaires a systématiquement été reconduite. Cette année, elle s'inscrit dans un contexte particulièrement tendu avec un pouvoir d'achat très faible, notamment pour les ménages bénéficiaires de minima sociaux. Le budget moyen pour Noël a encore été réduit cette année. En passant à 491 euros, il devient le budget le plus bas depuis 2017.