Un terrain de tennis sur la Seine, un soleil en forme de petite balle jaune, et la tour Eiffel en arrière-plan. L’affiche qui a remporté, le 20 décembre dernier, le concours pour symboliser l’édition 2024 du tournoi de Roland-Garros semble pour le moins classique. Et pourtant, elle est révolutionnaire: pour la créer, son concepteur, l’artiste Paul Rousteau, s’est appuyé sur Midjourney, un logiciel d’intelligence artificielle (IA). Un coup de com censé moderniser l’image du tournoi, mais qui a suscité une levée de boucliers dans les milieux de la création, qui craignent d’être avalés tout cru par ce débarquement massif de l’IA.

Des créations de qualité très inégale

Musique, édition, peinture, illustration, cinéma ou même séries télévisées, plus aucun domaine de l’art et du divertissement n’est en effet à l’abri de ces robots. Parfois pour le meilleur, comme avec Now and Then, un titre inédit des Beatles conçu avec l’aide de l’IA, sorti en novembre dernier avec l’accord des ayants droit et des membres survivants du groupe. Mais surtout pour le pire, comme dans le cas du rappeur Drake, que personne n’a consulté avant de diffuser un faux duo entre lui et le groupe The Weeknd, visionné près de 15 millions de fois en 24 heures sur le réseau social TikTok. «L’IA, c’est démoniaque», s’est emporté le chanteur canadien.

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