L’arnaque existe depuis la fin de la pandémie de Covid-19. La technique est simple : les escrocs se font passer pour le ou la dirigeant(e) d’une entreprise et détournent de l’argent via de faux ordres de virements réclamés à un employé, quelqu’un qui travaille en général dans le service comptabilité. Il s’agit de l’arnaque au président ou l’arnaque aux faux virements. Si les préjudices sont parfois faibles, ils peuvent atteindre des millions d’euros, comme Capital l’a déjà évoqué. Mais comme l’escroquerie commence à être connue, les aigrefins trouvent des subterfuges.

Dans le département du Gers, plusieurs chefs d’entreprise ont alerté sur des tentatives d’escroquerie ces dernières semaines, explique ICI Occitanie. Dans tous les cas, le contact se fait toujours par téléphone ou par courrier électronique. Face à une demande urgente, les escrocs se font passer pour la maison-mère de l’entreprise en question. Mais désormais, ils usurpent également l’identité de l’administration, indiquent nos confrères. En se faisant passer pour les finances publiques, ils utilisent le nom et le logo des services de l’Etat et n’hésitent pas à mentionner des textes législatifs pour se montrer convaincants.

La période des vacances ciblée par les escrocs

Là où la méthode diffère, c’est que les escrocs récupèrent des informations sur la société et ne demandent pas directement de réaliser un ordre de virement. Avec ces données récupérées, ils se font passer pour l’entreprise auprès de clients et annoncent un changement de données bancaires. Ainsi, les paiements des factures émises par ces derniers atterrissent sur le nouveau compte qui est évidemment celui des escrocs. Raison pour laquelle la préfecture du Gers invite les entreprises à être «extrêmement vigilantes».

Pour éviter toute arnaque, il est conseillé de vérifier l’identité de l’interlocuteur ou de l’entité qu’il dit représenter. D’autant qu’avec l’intelligence artificielle, ce type d’escroquerie est devenu plus facile. Prudence donc, car selon les entreprises visées, les sommes détournées peuvent atteindre sept à huit chiffres. A noter que les aigrefins agissent toute l’année, mais principalement lors des périodes de vacances lorsqu’une partie des salariés est absente !