
Chef de l’Église jusqu’à sa mort le lundi 21 avril à l’âge de 88 ans, le pape François était aussi le chef de l’État du plus petit État du monde, à savoir, le Vatican. Outre ses fonctions religieuses, le jésuite argentin avait entre ses mains l’ensemble des pouvoirs, qu’il s’agisse du pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Bien qu’il ait été amené à recevoir des chefs d’État et de gouvernement du monde entier ou à se déplacer aux quatre coins du globe, le pape François était aussi amené à gérer l’économie de sa cité, rapporte BFMTV.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les voyants sont au rouge. Rejeté une première fois fin décembre, le projet de budget pour 2025 a finalement été adopté par la commission des cardinaux en charge de la surveillance des finances le 17 mars dernier grâce à des prévisions revues à la baisse. S’il est difficile d’établir avec précision l’ampleur des difficultés financières du Vatican, selon Le Figaro, le déficit budgétaire était de 83,5 millions d’euros en 2023 pour un budget de 1,2 milliard d’euros. Il atteignait 78 millions d’euros en 2022 et était compris entre 50 et 70 millions d’euros en 2024 selon plusieurs estimations.
Baisse de 10 % des salaires
Une situation alarmante dont était clairement conscient le pape François. En novembre dernier, le souverain pontife avait ainsi pris la décision de diminuer de 10 % la rémunération des 18 cardinaux à la tête d’un dicastère - l’équivalent de ministères pour un État - en procédant à la suppression des frais de secrétariat ainsi que d’autres dépenses personnelles. «Des efforts supplémentaires de la part de tous sont désormais nécessaires pour qu’un "déficit zéro" ne soit pas seulement théorique, mais aussi effectif», avait-il tenu à affirmer en septembre à l’ensemble des cardinaux.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le pape appelait à prendre des mesures budgétaires pour faire des économies et réduire le déficit budgétaire. En 2021, déjà, François avait procédé à une première baisse de 10 % des revenus des 227 cardinaux du Vatican. Quant aux salariés de la curie romaine et aux religieux du Saint-Siège, ces derniers avaient respectivement subi des coups de 8 % et 3 % sur leur salaire.


















