
Les pharmacies sont-elles menacées partout sur le territoire ? Depuis le 1er juillet, de nombreux pharmaciens ont décidé d’entamer une «grève de la garde». Ils protestent contre l’annonce du gouvernement de procéder à la réduction des remises commerciales sur les médicaments génériques. Aujourd’hui fixées à 40 %, elles devraient être réduites à 30 % à compter du 1er août prochain, et baisser une nouvelle fois à 20 % en 2027, rapporte France 3.
Une décision lourde de conséquences pour les officines, qui fait craindre aux pharmaciens de devoir mettre la clé sous la porte, faute de pouvoir générer des marges suffisantes pour assurer leur bon fonctionnement. La mesure souhaitée par le gouvernement afin de réaliser une économie de 500 millions d’euros en maîtrisant les prix des médicaments pour éviter des marges abusives va donc obliger les professionnels du secteur à payer les médicaments plus cher auprès de leurs grossistes, soit près de deux euros supplémentaires par boîte de médicament.
Certains pharmaciens redoutent de devoir licencier à court terme
Cette marge est pourtant essentielle pour les pharmaciens, qui l’utilisent afin de faire fonctionner leur commerce. «Cette marge nous permet d’accomplir des missions gratuites que l’on fait tous les jours comme la préparation des piluliers pour les Ehpad ou pour faire les vaccins», explique une pharmacienne auprès de nos confrères. Sans ces dernières, qui représentent en moyenne 80 % des frais de fonctionnement de la plupart des officines, certains pharmaciens envisagent d’ores et déjà de réduire leur masse salariale. «Il y a un risque que je licencie», précise par conséquent cette pharmacienne girondine. À terme, 52 % des pharmacies pourraient être menacées selon un sondage UPSO réalisé au mois de juin, tandis que 20 000 à 30 000 emplois pourraient être supprimés, rapporte France 3.
Loin de se laisser abattre, outre une «grève de la garde», les organisations syndicales des pharmaciens (FSPF, USPO, UNPF, Federgy ou UDGPO) ont annoncé préparer plusieurs mouvements. Tout d’abord, une fermeture des officines est prévue le 18 septembre ainsi que chaque samedi à partir du 27 septembre. Une grève du tiers payant est également envisagée, ce qui devrait contraindre les patients à devoir régler les frais à l’avance avant de pouvoir se faire rembourser par la Sécurité sociale via une feuille de soins à envoyer.

















