
Lundi 8 septembre, le patron d’Intermarché, Thierry Cotillard, a déclaré au micro de RMC être inquiet de la future journée de mobilisation prévue le 10 septembre prochain à la suite du vote de confiance sur le budget 2026. Et notamment des conséquences sur l’approvisionnement des enseignes du groupement Les Mousquetaires, dont il est président. «On ne connaît pas l’ampleur, mais effectivement, la crainte, elle est là. Donc, pour satisfaire les besoins de nos consommateurs, on a passé des consignes», a-t-il souligné. Il a donc demandé aux industriels de livrer davantage que d’ordinaire, et aux magasins de renforcer leurs stocks. Selon lui, ils disposent maintenant de trois à dix jours de réserves, selon les familles de produits.
C’est surtout le mot d’ordre de la mobilisation qui inquiète le dirigeant : les appels au «chariots gratuits». Une consigne qui circule pour le 10 septembre, et qui encourage les clients à sortir des grandes surfaces sans passer par les caisses. «Ça s’appelle du vol», a-t-il réagi. Il a ensuite appelé au «civisme des manifestants», en assurant que l’enseigne «s’organisera en fonction», si ce type de comportement avait lieu.
Des inquiétudes logistiques
Pour mercredi 10 septembre, les autorités et les renseignements disent s’attendre à des actions de divers types. Thierry Cotillard a partagé son autre inquiétude : celle d’un ralentissement de l’économie si la crise politique s’aggravait. Pour lui, la chute attendue de François Bayrou et de son gouvernement pèse sur la confiance.
Pour le moment, les ventes n’ont pas montré de signe de fléchissement, selon le patron d’Intermarché. Mais l’inquiétude est désormais concentrée sur la fin de l’année 2025. La question qui plane maintenant est la suivante : les Français voudront-ils célébrer et en auront-ils les moyens ? «Quels engagements sur le champagne, sur le foie gras ? On a cette inquiétude de savoir est-ce que les Français pourront, et surtout voudront, être festifs en fin d’année», a conclu le patron d’Intermarché.


















