Ils avaient prévenu. Farouchement opposés au coup de rabot de 250 millions d’euros envisagé par le gouvernement sur les examens de routine, les laboratoires de biologie médicale se sont mis en grève ce lundi 14 novembre. Et ce, pour trois jours, jusqu’à mercredi inclus. Une opération qui sera probablement reconduite les prochaines semaines si aucun terrain d’entente n’est trouvé avec l’exécutif et l’Assurance maladie à la table des négociations. De quoi compliquer la vie des patients, contraints de chercher des alternatives pour passer des examens, notamment en cas d’urgence.

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Surtout que le mouvement de grève est très suivi. “Le taux de participation ce lundi est à 95%. Pour la première fois, l’ensemble des syndicats, des groupes et des biologistes indépendants se sont associés”, a annoncé Thierry Bouchet, président du syndicat des laboratoires de biologie clinique, lors d’une conférence de presse organisée par l’Alliance de la biologie médicale (ABM). Passer un test PCR à la Covid-19 ou une prise de sang s’avère donc être une mission quasi-impossible en ce début de semaine.

Mais des alternatives restent possibles. “Les machines tournent. On continue de travailler, mais à guichet fermé”, rassure Lionel Barrand, président du syndicat national des biologistes médicaux (Biomed). En clair, les laboratoires d’analyse médicale sont fermés au public, mais les biologistes poursuivent les analyses des prélèvements réalisés à l’extérieur. “On a tout préparé en amont. Par exemple, pour les personnes qui viennent habituellement le lundi ou le mardi pour leur bilan de chimiothérapie, on le leur a programmé chez eux, à domicile”, explique à Capital le président de Biomed. Au lieu de faire venir le malade sur place, c’est un infirmier libéral qui vient réaliser les prélèvements chez lui et les adresse aux biologistes pour les analyser. “C’est possible aussi pour les bilans pré-opératoires”, complète Lionel Barrand.

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