
Plus de 600 emplois supprimés en France chez ArcelorMittal : une situation inacceptable pour la CGT. La secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet, a souhaité aborder la question à l'occasion de l'émission Emmanuel Macron - Les défis de la France, diffusée mardi 13 mai sur TF1 : «ArcelorMittal a distribué l'argent de l'Etat à ses actionnaires et a licencié 600 salariés. Vous ne faites rien, vous ne dites rien» lance-t-elle au chef de l'Etat. «Vous avez déversé des millions de cadeaux aux entreprises sans conditions ni contreparties pendant que nos services publics se serrent la ceinture et sont à l'os. Vous pouvez agir. Il faut un moratoire sur les licenciements et nationaliser ArcelorMittal. Allez-vous le faire ?»
Réponse sans appel d'Emmanuel Macron : «Je ne nationalise pas». Selon lui, «ce serait dépenser des milliards d'euros» - «un milliard !» le coupe Sophie Binet. Le président de la République insiste : «Ce n'est pas le capital qui compte, c'est d'avoir des clients et être compétitifs». Or, avec la «concurrence déloyale de l'Asie», c'est au niveau européen qu'il faut agir, affirme-t-il : «Il faut protéger le marché européen face à la Chine et l'Inde». L'objectif du gouvernement à court terme est de «sauver Dunkerque et Fos, en ayant une politique européenne qui protège notre acier, avec des clauses de sauvegarde qui nous protègent de la concurrence déloyale».
«Le cœur de la bataille, c'est Dunkerque et Fos»
La CGT réclame un moratoire sur les licenciements. «Je ne suis pas pour bloquer les entreprises quand elles doivent réajuster les choses» balaie le président. «Nous nous battons pour protéger le marché européen de l'acier. Je n'ai pas de dogme sur les nationalisations, ça n'a aucun sens et ce n'est pas la bonne réponse». «Si vous avez un moyen de stopper ces licenciements, faites-le !» insiste Sophie Binet - sans convaincre son interlocuteur : «Si on nationalise et qu'on ne sait pas stopper l'acier qui arrive d'Asie, ça ne servira à rien». Et de répéter : «Le cœur de la bataille, c'est Dunkerque et Fos. Ils seront sauvés» promet le chef de l'Etat.


















