C'est une musique plutôt dissonante que joue Arpège, le nouveau logiciel que l'Assurance maladie teste depuis quelques mois en Loire-Atlantique et en Vendée. Cet outil numérique a en effet subi, depuis son déploiement dans ces départements, des bugs entraînant des retards dans le paiement des indemnités journalières versées en cas d'arrêt maladie. Mercredi, le ministre de la Santé, Yannick Neuder, a promis que ces retards seraient résorbés «dans les prochaines semaines», rapporte BFMTV.

Pour faire face à ces dysfonctionnements, Yannick Neuder, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour la séance de questions au gouvernement, annonce le renfort de 35 téléconseillers. Trente experts, bientôt 55, ont également été mobilisés. Il faut dire que l'enjeu est de taille et les principaux concernés peuvent légitimement trouver le temps long : des milliers d'assurés sociaux ont, en effet, été privés d'indemnités pendant des délais variables. Certains attendent toujours. Selon le député vendéen (Horizons) Pierre Henriet, «plus de 10 000 assurés ont été plongés dans une détresse financière insupportable», avec «des indemnités versées au compte-gouttes, quand elles le sont».

Le logiciel devait être déployé en 2025 : il attendra 2026

Yannick Neuder a admis les dysfonctionnements mais selon lui, 85% des dossiers sont désormais liquidés de manière «automatique», et «dans un délai moyen de 6 jours». S'il reconnaît «des niveaux de difficulté» encore à surmonter, notamment pour les accidents du travail et les maladies professionnelles, ces chiffres témoignent d'efforts fructueux qui vont bientôt permettre de résoudre tous les cas. L'Assurance maladie, de son côté, se montre prudente : le déploiement national d'Arpège était prévu en 2025. Il attendra 2026, histoire d'éviter de nouvelles fausses notes.