
Il s’est fait connaître sur les réseaux sociaux pour sa «générosité» envers ses abonnés. À 28 ans, Nasdas, de son vrai nom Nasser Sari, est l’influenceur numéro un sur Snapchat avec plus de neuf millions de followers. Son credo : la transparence sur ses revenus et la redistribution d’une partie de ses gains. En avril 2024, il expliquait par exemple toucher «entre 7 000 dollars minimum et le maximum [...] 41 000 dollars» par jour grâce à son activité sur Snapchat et il redistribuerait une grande partie de ses gains aux habitants de son quartier.
C’est ce qu’il a fait de nouveau dimanche 2 février, a repéré BFMTV. Cette fois-ci, il avait «10 000 euros à donner» via plusieurs lots de centaines d’euros. Si dans le passé, l’influenceur avait partagé sa carte bancaire sur les réseaux sociaux, cette fois-ci, la méthode interroge. En effet, au cours de son live Twitch, il a incité ses followers à partager leur RIB. «Soit on m'envoie des RIB dans les commentaires, soit des PayPal et je fais les virements en live», a-t-il lancé.
Un risque d’usurpation d’identité
Puis il explique comment il choisira les vainqueurs : «En live, on choisira parmi les nouveaux followers. Envoie un message, envoie ton RIB, celui de ta maman, ton oncle, qui tu veux : et virement.» L’opération paraît simple, mais il demande ensuite les noms et prénoms pour pouvoir faire les virements. Or, ce sont des dizaines de RIB qui se sont retrouvés sur le réseau social. Le problème, et on ne le répétera assez jamais, c’est que dévoiler des informations bancaires sur internet, qui plus est sur un réseau social, est extrêmement dangereux.
Auprès de BFMTV, le fondateur et animateur du blog spécialisé en banque-finance Score Advisor, Guillaume Almeras, tempère en rappelant qu’on ne «peut rien décaisser sans l'autorisation du propriétaire du compte». Il souligne cependant que les risques d’usurpation d’identité peuvent être beaucoup plus importants. Pourquoi ? Car en ayant accès à toutes ces informations bancaires et à votre identité, une fausse autorisation de prélèvement peut être réalisée et les escrocs auraient tout le loisir de vous soutirer de l’argent, indique le spécialiste.
Nasdas avait déjà fait parler de lui en juin 2024 lorsqu’il avait lancé un jeu-concours pour faire gagner 100 000 euros via la néo-banque Laymoon qui se présente comme «éthique et halal». Problème, il fallait payer pour accéder au concours, donc l’opération avait fait un tollé. Le rappeur Booba l’avait d’ailleurs accusé d’escroquerie. Enfin, rappelle BFMTV, lorsqu’il avait dévoilé sa carte bancaire incitant les internautes à faire des achats comme sur Amazon, elle avait finalement été considérée comme «frauduleuse» à cause d’un trop grand nombre d’utilisations et les comptes des utilisateurs avaient aussi été bloqués.
Droit de réponse de la société ADL CAPITAL, éditrice de l'application LAYMOON
Dans un article signé par Monsieur Xavier MARTINAGE, intitulé « Des internautes partagent leur RIB lors d'un live de Nasdas: pourquoi c'est une mauvaise idée » publié le 4 février 2025 à 8 heures 14 sur le site internet https://www.beincrypto1.de évoquait la polémique entourant le partenariat mis en œuvre entre l'application de paiement LAYMOON et l'influenceur NASDAS qui souhaitait, dans le cadre d'un jeu- concours organisé en juin 2024, mettre à la disposition gratuite et sans frais de ses abonnés, une cagnotte d'un montant total de 100.000 euros.
Il est rappelé que l'opération projetée consistait, pour les internautes, à télécharger l'application LAYMOON et à y accéder en inscrivant les codes donnés par les influenceurs sur leurs réseaux sociaux, leur permettant ainsi, en fonction de leur rapidité, d'accéder à des enveloppes de sommes spécifiques. Contrairement à ce que laisse entendre l'article, les personnes souhaitant participer à ce jeu-concours n'étaient nullement contraintes de créer un compte LAYMOON, et par conséquent de souscrire à un abonnement payant à cette application, qui offre par ailleurs des services bancaires en ligne.
La seule condition pour pouvoir participer à l'opération était de télécharger l'application et d'y insérer, dans un onglet spécifique visible, les mots de passe qui devaient être transmis par les influenceurs. L'opération n'a donc jamais eu pour objet de «< forcer » les internautes à souscrire à un abonnement payant à LAYMOON, ni les à contraindre à utiliser les services offerts par l'application, l'opération étant gratuite et libre de toute souscription.
LAYMOON opère dans un environnement juridique extrêmement contraint, et s'est assuré de la préservation non seulement de la confidentialité des données personnelles des participants, mais également de la parfaite régularité de l'opération avant sa mise en œuvre.



















