Des flammes s'échappaient du moteur : un Boeing contraint d'atterrir en urgence en Italie

Un vol reliant Corfou, en Grèce à Düsseldorf, en Allemagne, a viré à la panique pour les 273 passagers à bord. Samedi 16 août, peu après le décollage, un Boeing 757 de la compagnie Condor a été contraint d’atterrir en urgence à Brindisi, dans le sud de l’Italie, après qu’un des moteurs a commencé à émettre de violentes flammes. «C'était une expérience horrible. J'avais envoyé des SMS d'adieu parce que je pensais que c'était fini», a confié une passagère, encore sous le choc, au journal allemand Bild. Elle voyageait avec sa fille, toutes deux assises près des réacteurs.

L'incident s’est produit dans la soirée peu de temps après le départ de l’avion depuis l’île grecque. Un autre passager décrit une scène chaotique : «Nous avons soudainement entendu un grand bruit, puis des flammes ont jailli du moteur». Le vacarme a été suivi d’un silence pesant dans la cabine, chacun retenant son souffle. Malgré la panique à bord, l’équipage est resté maître de la situation. Le commandant de bord, selon plusieurs témoignages, a pris la parole pour expliquer la situation et tenter de rassurer les passagers.

Des passagers ont passé la nuit à l’aéroport

La cause exacte de l’incident reste à déterminer, mais un dysfonctionnement dans le système d’alimentation en air pourrait être en cause. L’avion a finalement pu atterrir sans encombre à Brindisi. Mais l’épreuve ne s’est pas arrêtée là pour les passagers. En raison de l’atterrissage imprévu et du nombre de personnes à reloger, les capacités hôtelières locales se sont rapidement révélées insuffisantes. Certains voyageurs ont donc dû passer la nuit à l’aéroport, a reconnu la compagnie Condor, qui leur a distribué des couvertures et des bons de restauration.

Le lendemain matin, un autre appareil a été affrété pour acheminer les voyageurs jusqu’à Düsseldorf. Mais certaines personnes, encore marquées par l’incident, ont renoncé à reprendre l’avion. C’est le cas de la mère et de sa fille assises près du réacteur, qui ont préféré rentrer en Allemagne en bus.