
C’est une décision qui va améliorer la santé de milliers de femmes en France. Catherine Vautrin a annoncé lundi soir qu'un test salivaire utilisé pour le diagnostic de l'endométriose, encore au stade expérimental, serait remboursé à compter de ce mardi 11 février pour certaines patientes, rapporte Europe 1. «C'est un coût de 800 euros par femme», qui sera pris en charge par l'Assurance maladie, a-t-elle indiqué la ministre de la Santé sur France 2.
Ces tests prometteurs pourraient changer le quotidien de nombreuses patientes en permettant de détecter l'endométriose par la salive grâce à l'analyse et au séquençage de l'ARN («Endotest»). Conçus par la biotech lyonnaise Ziwig, ils ont donné des résultats suffisamment probants pour justifier une expérimentation à grande échelle. La Haute autorité de santé (HAS ) avait ainsi donné son feu vert en octobre dernier à une prise en charge de ces tests, via un dispositif dérogatoire. Le gouvernement a donc décidé de suivre cet avis et devrait publier un arrêté ce mardi pour l’officialiser.
Plus de 2 millions de Françaises concernées
Près de 25 000 patientes de plus de 18 ans pourront bénéficier d'une prise en charge dans les mois à venir, selon Catherine Vautrin et Ziwig. Une estimation qui reste toutefois «théorique», selon le cabinet de la ministre de la Santé. Une étude clinique sera menée sur les 2 500 premières femmes bénéficiaires, dont les résultats (baisse du nombre de chirurgies diagnostiques, impact sur la prise en charge globale) conditionneront une éventuelle généralisation du remboursement.
«Dès que nous aurons les résultats concernant ces patientes, la Haute autorité de santé donnera un avis définitif qui permettra de mettre en avant le bien fondé du test et, derrière, une prise en charge pour toutes les femmes de notre pays», a précisé Catherine Vautrin sur France 2.
L’endométriose est une maladie gynécologique qui touche actuellement plus de 2 millions de femmes françaises en âge de procréer. L’errance diagnostique autour de cette pathologie est énorme : il faut en effet 7 ans en moyenne pour poser un diagnostic. Les symptômes de l’endométriose ont un impact considérable sur la qualité de vie des personnes atteintes, souligne le ministère de la Santé.


















