
Nouvelle saillie signée Donald Trump. Très attendu sur sa position quant à une intervention américaine en Iran, et très critique envers Emmanuel Macron, le président des Etats-Unis n’en élude pas les sujets nationaux. Et au lendemain du «Juneteenth», cette journée commémorant la fin de l'esclavage au Texas en 1865, Donald Trump a fait une sortie choc : il souhaite la fin des jours fériés, du moins réduire leur nombre, rapporte BFMTV. Ce 19 juin était l’occasion parfaite pour lui de s’attaquer au sujet, puisqu’il était férié, au même titre que dix autres jours dans l’année.
Sur son réseau social Truth, le chef d’Etat s’est montré très critique : «Il y a trop de jours fériés non travaillés aux Etats-Unis. Cela coûte des milliards de dollars à notre pays de laisser toutes ces entreprises fermées.» D’ailleurs, selon lui, les Américains «n'en veulent pas non plus». Donald Trump s’est montré ensuite encore plus acerbe : «Bientôt, nous aurons un jour férié pour chaque jour ouvrable de l'année. Il faut que ça change.»
Trump soutenait le «Juneteenth» en 2017
Une manière de s’attaquer à ces jours chômés, mais également à son prédécesseur. Car si la journée du «Juneteenth» est fériée depuis 1980 au Texas, elle l’est dans tout le pays depuis 2021 seulement, rappellent nos confrères. C’est Joe Biden qui avait instauré la mesure à la suite des manifestations d’opposition aux discriminations raciales dans le pays, notamment la mort de George Floyd. A l’époque, selon NBC News, Joe Biden avait déjà anticipé les critiques, puisqu’il déclarait : «Certains disent que cela ne mérite pas d'être un jour férié fédéral (...) Ils ne veulent pas s'en souvenir.»
Jeudi 19 juin, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, avait laissé entendre que Donald Trump ne commémorait pas le jour férié fédéral. «Je sais que c'est un jour férié fédéral, je tiens à remercier tous ceux qui sont venus travailler. Nous, nous sommes ici, nous travaillons 24 heures sur 24 en ce moment», lançait-elle.
Etonnant comme position, relève Boursier.com, car en 2017, Donald Trump avait un tout autre discours sur le «Juneteenth», le qualifiant de «journée historique marquant la fin de l'esclavage». Il s’était également engagé lors de sa première campagne à en faire… un jour férié. Mais ce n’est que sous Biden qu’il avait été instauré. Autre fait marquant : selon les décomptes des médias américains, l’ancien magnat de l’immobilier aurait passé près de 20% de son temps présidentiel à jouer au golf (33 jours) depuis son retour à la Maison-Blanche.


















