
C’est une destination très prisée des touristes, notamment français, en quête de safaris et de visites de parcs nationaux : la Tanzanie. Chaque année, le pays africain accueille plus de deux millions de visiteurs prêts à découvrir le parc du Serengeti, le Kilimandjaro, les Grands Lacs, les gorges d’Olduvai ou bien prêts à réaliser un safari. C’est aussi une porte d’entrée pour Zanzibar. Mais comme l’a appris BFMTV, toutes ses compagnies aériennes, soit trente-cinq au total, viennent d’être placées sur la liste noire de la Commission européenne. S’il est en effet possible de se rendre en Tanzanie avec une compagnie internationale, se déplacer à l’intérieur du pays semble désormais plus compliqué.
Selon les informations de L’Echo touristique, la décision a été prise le 3 juin dernier et interdit à ces compagnies de voler dans l’espace aérien européen. «La sécurité des passagers demeure notre priorité absolue», a rappelé le commissaire européen chargé des transports, Apostolos Tzitzikostas, qui a ajouté que ce placement sur liste noire résulte «de graves lacunes dans la surveillance nationale de l’aviation». Il est également reproché à ces compagnies un manque de personnel et des processus de surveillance inefficaces concernant la navigabilité et les opérations de vol.
Les agences doivent informer les clients
Un coup de massue pour les agences de voyages françaises, car pour se rendre sur les sites touristiques, il faut impérativement prendre un vol intérieur. Or, la plupart des circuits proposés en agences incluent au moins un vol intérieur. Lors de l’assemblée générale des Entreprises du Voyage (EdV), sa présidente a souligné que cette décision de Bruxelles avait «un énorme impact sur certains d’entre nous» et que le syndicat «travaillait de concert avec les opérateurs de voyage concernés, Voyageurs du Monde et le Seto».
Dans les faits, il n’y a pas d’interdiction. Si un voyageur souhaite prendre un avion avec l’une de ces compagnies, libre à lui de le faire, mais il ne sera pas couvert par son assurance. Aucune agence de voyages ne prendra donc le risque d’intégrer un vol avec une des trente-cinq compagnies. A ce jour, les agences doivent avant tout informer leurs clients de la situation, explique le directeur général du Seto. Après quoi, un client pourra décider, ou non, de maintenir son voyage.
Des compagnies étrangères sollicitées ?
D’ores et déjà, les entreprises de voyage assurent travailler «activement» avec la Commission européenne «pour faire évoluer le dossier». En cas de refus du client de maintenir son voyage, le prestataire doit proposer une autre solution, indique BFMTV, ou un remboursement. Face à cette situation, le gouvernement tanzanien pourrait autoriser des compagnies étrangères à opérer sur son territoire. Le tourisme est crucial pour le pays !
>> Notre service - vol annulé / retardé, êtes-vous éligible à une indemnisation ?


















