
La canicule s’abat sur la France. Jusqu’à mercredi 2 juillet, au moins, la chaleur va s’abattre sur l’Hexagone avec des températures largement au-dessus des normes de saison et un mercure pouvant grimper à plus de 40 degrés. Résultat : les Français étouffent, avec des catégories de population plus touchées que d’autres. De nombreuses écoles étaient fermées lundi et mardi, faute de climatisation. Mais faut-il lancer un «grand plan climatisation» comme le préconisent Marine Le Pen et Eric Ciotti ? A cette question, Agnès Pannier-Runacher semble frileuse.
Interrogée aux côtés de François Bayrou, la ministre de la Transition écologique a souligné sur Franceinfo que le gouvernement a «un sujet» avec la climatisation. Un sujet de «réchauffement» car selon la ministre, «la thermodynamique est très claire : quand vous refroidissez une pièce, vous avez besoin de réchauffer pour avoir ce froid, donc vous réchauffez un autre espace», rappelle-t-elle. Pour Agnès Pannier-Runacher, le fait de réchauffer une rue «renforce l’effet îlot de chaleur».
Un ressenti de +8 degrés dehors ?
Toujours selon la ministre de la Transition écologique, lorsqu’on utilise la climatisation dans du bâti vertical, «les effets îlot de chaleur vont renforcer de quatre-cinq jusqu’à huit degrés le ressenti de la température». Il s’agit pour elle d’une «mal-adaptation». Toutefois, tout n’est pas blanc et noir, et il faut «climatiser pour les personnes vulnérables» en priorité, mais «pas partout au risque de réchauffer».
Comme François Bayrou, Agnès Pannier-Runacher veut «privilégier les méthodes renvoyant la chaleur dans le sol». Elle cite la géothermie qui permet de renvoyer de la chaleur dans le sol. La ministre l’a enfin rappelé : le gouvernement prévoit de multiplier par trois la géothermie et les réseaux de froid dans la programmation pluriannuelle de l’énergie. «Toutes ces méthodes-là sont décarbonées», a-t-elle souligné.



















