
Samedi 29 novembre, le Sénat a voté une mesure pour alléger la facture des ménages qui se chauffent à l’électricité, mais qui augmente la taxe sur le gaz, selon La Tribune. Pour le bloc de droite au Sénat, qui compose la majorité du Sénat, il s’agit là d’«accompagner la transition énergétique», et d’encourager l’installation d’équipements électriques au sein du foyer.
Pour Jean-François Husson, sénateur du bloc des Républicains, cette mesure permet une baisse comprise entre 11 et 45 euros par an sur les factures d’électricité, face à un prix du gaz très bas. Les ménages qui utilisent le gaz, eux, verront leurs factures grimper de 12 à 80 euros par an. Une mesure qui n’aurait pas d’effet sur les finances publiques, d’après la commission des finances du Sénat.
Un risque d’injustice énergétique selon la gauche
Pour le gouvernement, la proposition est logique, notamment parce qu’aider à une plus grande consommation d’électricité face au gaz permet de favoriser une énergie «décarbonée et souveraine». Pour autant, le ministre de l’économie Roland Lescure a exprimé un avis de «sagesse», sans soutenir explicitement cette mesure.
Du côté de la gauche, pas question de soutenir ce transfert de dépenses de l’électricité vers le gaz. Pour le sénateur socialiste Thierry Cozic, l’évolution de la consommation d’énergie ne doit «en aucun cas se faire au détriment de ceux qui se chauffent au gaz, bien plus souvent par contrainte que par choix réel». Ce vote n’est toutefois qu’une étape : le budget 2026 sera discuté et examiné au Sénat jusqu’à la mi-décembre, au plus tôt.


















