Faut-il craindre des fermetures des services de gynécologie-obstétrique et de chirurgie ? À partir du 3 avril, les rémunérations des soignants intérimaires seront contrôlées de façon à éviter certaines dérives (très) coûteuses pour les hôpitaux publics. Ces derniers ne pourront pas toucher plus de 1.170 euros brut pour une mission de 24 heures à l’hôpital. Pourtant, la rémunération des intérimaires hospitaliers est plafonnée depuis la loi Touraine de 2016. Mais aucun contrôle n’était prévu. La loi Rist du 26 avril 2021 a donc corrigé le tir : le texte prévoit que les comptables publics puissent procéder au rejet du paiement des rémunérations si les montants excèdent les plafonds réglementaires.

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Conséquence, il sera plus difficile pour un intérimaire hospitalier de gagner en quelques gardes le même salaire versé mensuellement à un praticien en temps plein. Problème : un tel plafonnement pourrait démotiver certains intérimaires habitués à gagner plusieurs milliers d’euros par jour… et donc aboutir à une dégradation de l’accès aux soins.

Jusqu’à 6.000 euros par jour en période de Noël

Ce serrage de vis est soutenu par la Fédération hospitalière de France (FHF) qui chiffre à 1,5 milliard d’euros par an le coût de l’intérim médical pour les hôpitaux. D’autant que les contrôles prévus par la loi Rist auraient dû être appliqués six mois après la parution du texte au Journal officiel en 2021. Mais avec la crise sanitaire, puis celle des urgences l’été dernier et la triple épidémie (Covid-19, grippe, bronchiolite) cet hiver, le gouvernement a repoussé leur mise en application pour assurer une réponse à la demande de soins.

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