
« Je voulais faire autre chose.» Diane n’hésite pas longtemps quand on lui demande pourquoi elle a quitté son poste de conseillère de vente dans un magasin de vêtements, situé sur les Champs-Elysées à Paris. Quand la boutique dans laquelle elle travaille ferme définitivement ses portes en 2022 en raison notamment des difficultés liéees à la crise du Covid, la jeune femme qui dispose d’une capacité en droit décide de changer de voie pour devenir assistante juridique. «Suite à la fermeture du magasin, la direction a proposé un plan de reclassement aux salariés, j’ai eu un déclic à ce moment-là. J’ai décidé de changer de profession car le métier de vendeuse ne m’apportait plus grand-chose», raconte Diane.
Reste à savoir comment y parvenir. Sur les conseils d’une collègue, elle se lance dans des recherches en ligne afin de trouver un dispositif susceptible de l’aider dans sa reconversion. Elle prend alors rendez-vous dans le 15e arrondissement de Paris avec un conseiller du Conseil en évolution professionnelle (CEP). Il s’agit d’un service gratuit financé par l’Etat et piloté par France Compétences, ouvert à tous les actifs ayant pour projet d’entamer une reconversion professionnelle. Pas moins de 1 200 conseillers répartis dans 600 agences sont ainsi disponibles dans toute la France.
Une formation gratuite de 8 mois
Motivée et déterminée, Diane se rend à plusieurs rendez-vous avec l’objectif de bâtir un projet professionnel réaliste, finançable, et en phase avec le marché de l’emploi. «Ma conseillère m’a présenté des fiches métiers, des statistiques sur le nombre de postes disponibles, ainsi que les formations possibles, explique Diane. Elle m’a surtout aidée à me poser les bonnes questions.» «Mon rôle est de clarifier la situation et d’aider Diane à construire son projet en imaginant différentes hypothèses», poursuit Isabelle, la conseillère CEP qui accompagne Diane durant son parcours de reconversion. Ensemble, les deux femmes montent un dossier de financement du projet de Diane auprès de la Région Ile-de-France. Projet qu’elle présente ensuite à un jury, afin de tenter d’obtenir le financement de sa formation. Avec succès. «C’est un processus long, un peu stressant, mais il faut que ce soit cohérent. On m’a responsabilisée, j’ai travaillé chaque élément du dossier », relate la jeune femme.
Une fois son dossier de reconversion validé, Diane démarre une formation d'assistante juridique financée par la région Ile-de-France d’une durée de huit mois. Après quatre premiers mois de cours théoriques, l’étape suivante consiste à trouver un stage dans un cabinet d’avocat ou dans une entreprise afin de valider définitivement sa formation. «Je dois commencer mon stage en juin, je suis à la recherche d’un poste dans le secteur juridique. La formation est intensive, ce n’est pas facile, mais on a nos week-ends de libres. C’est adapté aux adultes en reconversion», poursuit Diane. Financée intégralement par la Région, sa formation ne coûtera rien à l’entreprise qui l’accueillera, ce qui devrait faciliter sa recherche de stage.



















