Bitcoin parle à tous la plupart des segments de la population américaine. C’est la conclusion que l’on peut tirer de la dernière étude réalisée par l’organisation caritative américaine Nakamoto Institute sur un échantillon de 3 538 adultes (dont 52,3% de femmes, 46,1% d’hommes et 1,6% de personnes non binaires ou trans). En effet, la proportion des possesseurs de bitcoin est sensiblement la même chez les électeurs de gauche et de droite, et même plus importante chez les électeurs les plus à gauche de l’échiquier politique américain (près de 22% des répondants se qualifiant de libéral ou très libéral possèdent en effet du bitcoin, contre près de 18% des répondants auto-proclamés conservateurs ou très conservateurs). Néanmoins, ce sont bien les électeurs centristes (définis par l’adjectif «modéré» par l’étude) qui sont majoritaires parmi les détenteurs de bitcoin (plus de 40%). Par ailleurs, seuls 3% des détenteurs de bitcoin ayant répondu au sondage se qualifient de libertarien - une obédience souvent associée à Bitcoin dans l’imaginaire collectif -, une proportion que l’institut explique par la faible représentation de cette catégorie dans la population.

En termes démographiques, le bitcoin est, sans surprise, en majorité détenu par une population jeune, âgée de 45 ans et moins, et masculine. Même si les femmes ont été le segment le plus sollicité par ce sondage, elles sont bien moins nombreuses à faire l’acquisition de la cryptomonnaie : moins de 15%, quelle que soit la tranche d’âge. Selon l’étude, les motivations principales derrière la détention de bitcoin sont la conviction dans la fiabilité de sa technologie, dans son utilité comme investissement et moyen de transaction et dans sa faculté à pouvoir améliorer la société.

Bitcoin s’invite dans la campagne présidentielle US

Ces résultats confirment ceux du sondage commandé par la firme Grayscale (et réalisé par Harris au printemps dernier), selon lequel près d’un votant américain sur deux (47%) aspire à faire l’acquisition prochaine de bitcoin, et ce, quel que soit son bord politique, démocrate ou républicain. La question crypto prend de plus en plus d’importance aux Etats-Unis, alors qu’une loi bipartisane réglementant ce marché des cryptoactifs a été adoptée par la Chambre des représentants et passera prochainement devant le Sénat américain. Et alors que Donald Trump, candidat républicain à un retour à la Maison blanche, revendique désormais un parti pris en faveur de ce secteur, et plus particulièrement des mineurs de bitcoin, la probable candidate démocrate à la présidentielle américaine Kamala Harris serait en phase d’étude de cette question. L’entrepreneur et défenseur des cryptos Mark Cuban a en effet déclaré avoir été interrogé par son équipe à ce sujet : «J’ai reçu plusieurs questions de son camp au sujet des cryptos, je le prends comme un signe positif, a-t-il déclaré au média Decrypt. Selon les retours qui me sont adressés, mais qui n’ont pas été confirmés par la vice-présidente, elle sera bien plus ouverte aux entreprises, que ce soit de la crypto ou de l’intelligence artificielle.»