
Dura lex sed lex. Alors que la cryptomonnaie séduit de plus en plus le grand public, l’Algérie a pris une décision lourde de conséquences. Comme le rapporte BFMTV, le pays a promulgué le 24 juillet dernier la loi n°25-10 qui interdit formellement toute activité liée aux cryptomonnaies et vient ainsi renforcer une précédente loi de 2018 qui vise à interdire «l’achat, la vente, l’utilisation et la détention» de monnaies virtuelles. Désormais, les cryptomonnaies sont considérées dans le pays comme des «biens, revenus, fonds ou actifs financiers», dont leur utilisation est traitée comme un crime financier, rapporte le Journal du Coin.
Par conséquent, les Algériens qui se risqueraient à enfreindre cette loi s’exposent à de lourdes conséquences, tant sur le plan pécuniaire que sur le plan pénal. Ces derniers risquent en effet jusqu’à un an de prison et une amende pouvant aller de 200 000 à 1 000 000 de dinars (soit environ 1 330 à 6 600 euros d’amende).
Une loi à contre-courant d’autres pays
Cette nouvelle législation en vigueur en Algérie vient ainsi s’inscrire à contre-courant des mesures prises dans d’autres pays du monde. Alors que certains pays interdisaient jusque-là les cryptomonnaies, ces derniers ont décidé de revenir sur leur décision. C’est le cas du Pakistan ou du Vietnam qui se sont ouverts à cette classe d’actifs en travaillant sur l’élaboration d’une réglementation. Dans d’autres pays, comme en Égypte, en Bolivie, en Irak ou encore au Bangladesh, leur utilisation reste purement et simplement proscrite.
À l’inverse, en France, la confiance pour la cryptomonnaie continue de gagner du terrain selon la dernière étude menée par le géant des cryptomonnaies Kraken. Selon cette enquête réalisée en juin 2025 sur un panel de 2 600 Français âgés de 18 à 65 ans, 64 % envisagent «sérieusement» d’acheter des cryptomonnaies. 31 % des sondés avouent par ailleurs déjà en posséder et seulement 4 % excluent d’en avoir un jour.


















