
Depuis quelques mois, de plus en plus de détenteurs de cryptomonnaies font l’objet d’attaques. En conséquence, un nombre croissant d'entre eux font également appel à des sociétés spécialisées dans la sécurité pour faire disparaître toute trace d’eux en ligne, afin de se protéger. En 2025, 60 attaques ont été perpétrées contre des détenteurs de cryptos dans le monde, selon BFM. En 2024, ce sont 40 attaques qui ont été commises. En un an, ces évènements ont donc augmenté de 50 %. Toutefois, ces chiffres seraient largement sous-déclarés, car les victimes renoncent régulièrement à porter plainte, explique Ari Redbord, responsable mondial des politiques chez TRM Labs, à Bloomberg.
Communément appelées «attaques à la clé à molette», ce terme fait référence au mode opératoire, et aux éléments visés. Ces attaques visent en fait les mots de passe et les clés privées nécessaires pour accéder aux cryptos. Les agresseurs ont tendance à avoir recours à la torture pour obtenir ces éléments, notamment en utilisant des perceuses, des armes ou des clés à molette sur leurs victimes.
Un terrain fertile pour les criminels
La France n’est pas épargnée par cette augmentation des attaques. D’ailleurs, l’année a été marquée par la tentative d’enlèvement à Paris visant la fille du patron de Paymium, Pierre Noizat, ou encore par l’enlèvement du cofondateur de Ledger, David Balland, dont le doigt a été sectionné par les agresseurs. La raison : l’envolée du bitcoin en 2025, qui a franchi les 100.000 dollars avant de chuter abruptement en octobre. Cette valorisation attire les convoitises et met les détenteurs de cryptos en danger.
Par ailleurs, ces attaques sont facilitées en raison des informations privées laissées en ligne par ces derniers, notamment sur leurs réseaux sociaux, en montrant un rythme de vie luxueux. Parfois, des détails anodins de photos peuvent permettre aux attaquants de les retrouver. Par ailleurs, ce genre d’agressions pourrait bien s’amplifier en 2026, mais cette fois-ci elles viseraient de plus en plus les personnes «aux avoirs plus modestes», les plus fortunés ayant déjà renforcé leur protection. D’autres victimes ne partagent rien sur les réseaux mais leurs informations sont toutefois accessibles via des registres fiscaux. Pour éviter de telles attaques, les détenteurs doivent faire preuve de plus de vigilance et ne surtout jamais transmettre leur clé privée. La solution des portefeuilles multisignatures peut aussi leur permettre de se protéger.


















