Connu pour ses robots aspirateurs depuis plus d’une décennie, Ecovacs a commencé à s’immiscer dans nos jardins en 2023 avec le Goat G1. Utilisant une antenne-balise RTK pour se repérer, ce modèle fut plutôt bien accueilli, notamment grâce à sa fonctionnalité AIVI, une technologie propriétaire d’évitement d’obstacles.

La nouvelle gamme 2025 se divise en deux familles, la série O composée de trois modèles (O500 Panorama, O800 RTK, O1200 RTK) et la série A avec deux modèles haut de gamme (A1600 RTK, A3000 LiDAR).

Parmi ces robots tondeuses, deux sont totalement autonomes. Le plus abordable, notre modèle de test, et le plus cher, l’A3000 LiDAR. Grâce à une installation facile sans antenne ni balise, le O500 Panorama promet une tonte précise et complète en employant uniquement sa technologie LiDAR et sa caméra 3D.

Proposé à un prix sous la barre des 1000 euros, il cible, tout comme ses principaux concurrents, le Worx Landroid Vision S250 et les Segway Navimow i105e / i108e, les petits jardins urbains et périurbains jusqu’à 500 m².

Installation : une configuration simple et intuitive (4/5)

Dans la droite ligne du Goat G1, le O500 Panorama conserve l’allure élancée qui caractérise les robots tondeuses Ecovacs. Avec ses dimensions compactes (60 x 40 x 27,6 cm pour 11 kg), il est ainsi capable, en théorie, de se faufiler aisément dans des passages étroits.

Sur le plan esthétique, Ecovacs fait là aussi dans la continuité. Le Goat O500 Panorama s’habille d’un châssis blanc mat robuste avec un indice d’étanchéité IPX6 garantissant une résistance efficace aux intempéries (pas d'étanchéité, mais une bonne résistance aux projections d'eau). À l’avant, le capteur LiDAR est placé sous un petit chapeau protecteur, tandis que la caméra 3D est installée en dessous du châssis, ce qui la rend discrète tout en la protégeant.

© Fouad Bencheman pour Capital

Situé sur la face supérieure, le tableau de commande regroupe les fonctions essentielles. Des boutons de démarrage, d’arrêt et de retour à la base, une molette pour régler la taille de coupe, ainsi qu’un verrouillage rouge de sécurité. De plus, des voyants lumineux indiquent l’état de la batterie et la connexion Wi-Fi, indispensable pour la première analyse de votre jardin via l’application Ecovacs.

Contrairement au MOVA 1000, qui peut être déplacé à un endroit spécifique du jardin pour commencer une cartographie, le Goat O500 Panorama démarre obligatoirement la sienne depuis sa base.

Navigation : fluide sur terrain simple, moins à l’aise dans les passages étroits (4/5)

Pour se déplacer, le robot d’Ecovacs combine une technologie LiDAR 3D-ToF et une double caméra avant. Sur une première cartographie, il a su se repérer correctement dans l’espace, notamment en détectant de nombreux éléments comme des arbres, des petits arbustes ou des zones terreuses.

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D’autant que ses quatre roues motrices, dont deux crantées, lui offrent une adhérence remarquable. Il a toujours su se dépêtrer de situations cocasses, que ce soit sur un tas de feuilles mouillées, à l’approche de descentes abruptes ou encore lors d’une avancée sur des graviers.

Une traction fiable qui lui permet également de franchir sans encombre des obstacles tels que des branches ou petits objets jusqu’à 3 centimètres de hauteur.

Les deux roues crantées du Ecovacs O500 Panorama mesurent environ 19 centimètres de diamètre et offrent une adhérence sur différents types de terrain, y compris les pentes allant jusqu’à 45%.
Les deux roues crantées du Ecovacs O500 Panorama mesurent environ 19 centimètres de diamètre et offrent une adhérence sur différents types de terrain, y compris les pentes allant jusqu’à 45%. © Fouad Bencheman pour Capital

Pour y parvenir, son système AIVI 3D, une technologie déjà éprouvée sur les aspirateurs robots du constructeur, analyse en temps réel les images captées par ses caméras pour reconnaître et éviter avec brio plus de 200 types d’obstacles divers comme des ballons, des animaux ou des jouets.

Si la richesse du mobilier et de la végétation dans un jardin ne gêne en rien ses déplacements, il est tout de même conseillé de définir des zones interdites autour des éléments les plus fragiles, comme autour d’un potager.

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Toutefois, lors d’une deuxième cartographie plus complexe, le robot s’est quelque peu mélangé les pinceaux. Malgré les promesses d’Ecovacs annonçant une capacité à franchir des passages exigus dès 70 centimètres de large, le robot a eu plusieurs fois du mal à identifier le chemin à prendre. Il est donc tout à fait adapté aux terrains classiques et surchargés, de forme rectangulaire ou carrée, mais il atteint ses limites sur les passages les plus étroits ou tortueux.

Application : simple, efficace et un bonus appréciable (4/5)

Après une configuration facile via Wi-Fi et Bluetooth, l’application Ecovacs Home suit en temps réel la progression de la tonte via une carte précise indiquant la position du robot et la surface déjà tondue.

Facile à prendre en main, elle intègre une fonctionnalité de cartographie automatique générée grâce aux capteurs LiDAR et aux caméras 3D. Celle-ci fonctionne très bien sur des terrains simples, mais pour les jardins morcelés, une cartographie manuelle s’avère préférable.

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L’application donne aussi la possibilité de définir des zones interdites, programmer des plages horaires de tonte et activer un retour automatique à la station en cas de pluie.

Avantage notable, l’utilisateur peut accéder à une diffusion en direct du flux vidéo grâce aux caméras embarquées. Accessible uniquement via Wi-Fi, cette option permet de surveiller le jardin, repérer les obstacles et sécuriser la tonte en présence d’animaux ou d’enfants. Cependant, la portée limitée du Wi-Fi restreint cette fonction à la zone autour de la station, ce qui pose problème dans les grands jardins sans répéteur.

Performances de tonte : satisfaisantes, sauf dans les jardins fragmentés (3,5/5)

Contrairement à son grand frère plus huppé, l’Ecovacs Goat A1600 RTK, qui dispose de deux disques à double lame, le O500 Panorama s’appuie sur un seul plateau équipé de trois lames rotatives. Honnête pour sa gamme de prix, cette configuration lui permet de traiter efficacement les jardins jusqu’à 500 m² avec une largeur d’action d’environ 22 cm par passage.

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Réglable manuellement par paliers de 5 mm entre 30 et 80 mm, la hauteur de coupe offre une bonne flexibilité. En comparaison, le concurrent Mova 100 propose une plage entre 20 et 60 mm.

Si le robot ne trace pas toujours des bandes parfaitement parallèles, il laisse très rarement des zones non couvertes. Régulière et silencieuse, la tonte s’accompagne d’un contournement fluide d’une grande variété d’obstacles.

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Comme beaucoup de produits sous la barre des 1000 euros, il ne fait cependant pas de miracles sur les bordures où 5 à 10 cm restent souvent délaissés.

Par ailleurs, malgré sa capacité tout-terrain étonnante, le O500 montre quelques difficultés sur les jardins très fragmentés, avec de nombreux chemins ou recoins difficiles à gérer. Il s’en sort en général, mais certaines zones restent parfois partiellement traitées.

Autonomie et charge : une bonne endurance, mais... (3,5/5)

Grâce à une batterie lithium-ion de 4000 mAh, l’Ecovacs Goat O500 Panorama promet sur le papier de couvrir entre 120 et 150 m² par cycle de tonte.

Lors de notre premier test sur une cartographie simple d’environ 250 m², le robot a dû retourner à sa base pour une recharge après un cycle. À la fin de la deuxième session, il lui restait encore environ 20% de batterie, signe d’une excellente efficacité énergétique.

En revanche, sur une seconde cartographie plus complexe d’environ 210 m², son rendement a été mis à rude épreuve. Ses hésitations et quelques passages non prévus sur le gravier ont exigé deux recharges et demie pour venir à bout de la zone.

Concernant la charge, un cycle complet nécessite environ 90 minutes, ce qui correspond aux standards du marché. Il retourne automatiquement à sa station dès que la batterie descend sous les 15%, se recharge, puis reprend précisément là où il s’était arrêté.

Malgré tout, lors de nos tests, le robot s’est retrouvé en panne de batterie à deux reprises, probablement en raison d'une mauvaise estimation de sa capacité à rejoindre la station. Un petit défaut qui mérite d’être pris en compte, notamment si vous prévoyez de programmer la tonte pendant une absence prolongée.

Entretien et durabilité : facile à réparer, mais la patience sera de mise (4/5)

Le Goat O500 Panorama obtient une note officielle de réparabilité de 8/10, avec quelques sous-critères particulièrement solides. Par exemple, la facilité de démontage et la nature des fixations des pièces critiques atteignent la note maximale de 10/10.

Autrement dit, les outils nécessaires pour changer des lames, une roue ou la batterie sont réduits au minimum. D’ailleurs, ces éléments figurent parmi les pièces détachées proposées directement sur le site du constructeur.

Toutefois, il est regrettable que les délais d’obtention des pièces soient si longs. Avec une sous-note de 3,3/10, le robot d’Ecovacs fait ainsi pâle figure face au 10/10 du Worx Landroid Vision S250.

Enfin, grâce à sa certification IPX6, les parties robustes se nettoient facilement au jet d’eau. Attention toutefois, le capteur LiDAR nécessite un nettoyage plus délicat, tandis que la caméra avant doit être entretenue avec un chiffon doux, sans projection directe d’eau.

Les meilleures alternatives au robot tondeuse Ecovacs Goat O500 Panorama

Le marché des robots tondeuses avancés s'est bien enrichi ces dernières années de modèles performants aux profils variés. Voici deux alternatives crédibles au Goat O500 Panorama, qui se distinguent par leur facilité d’utilisation et leurs bonnes performances de tonte.

Worx Landroid Vision S250 (WR202E), idéal pour les novices

Ce robot tondeuse offre un excellent compromis entre simplicité et efficacité. Sa navigation assistée par caméra évite les câbles de délimitation et rend l’installation presque instantanée. Il détecte automatiquement les obstacles et télécharge le plan de votre jardin. Son application intuitive facilite la programmation et le contrôle, même pour les néophytes. Toutefois, ce modèle est à réserver aux petits jardins urbains d’une superficie maximale de 250 m².

Mova 1000, plus efficace, plus précis, mais aussi plus cher

Le Mova 1000 se démarque par sa navigation basée sur un LiDAR précis, offrant des capacités de détection et de cartographie très fines. Sa gestion multi-zones et son autonomie impressionnante en font un choix de prédilection pour les jardins étendus. Son design robuste et son application complètent ce tableau, même si la richesse des réglages peut demander un temps d’adaptation.

Conclusion

Porte d’entrée de la gamme 2025 d’Ecovacs, le Goat O500 Panorama s’impose comme une excellente option pour les petits et moyens jardins jusqu’à 500 m². Sa facilité d’installation, sans antenne ni balise, séduira les utilisateurs en quête de simplicité. De plus, sa technologie combinant LiDAR et caméras 3D lui permet une navigation précise et une bonne capacité à éviter les obstacles.

Si ses performances globales en tonte sont satisfaisantes, avec une largeur de coupe adaptée et une autonomie correcte, le robot révèle néanmoins quelques limites sur les terrains fragmentés. Il peine notamment à reconnaître son chemin dans les passages étroits et n’est pas très efficace pour la tonte au ras des bordures. Pour les jardins biscornus, mieux vaut s’orienter vers les Segway Navimow i105e / i108e ou envisager un Mova 1000 pour plus de polyvalence.

  • Installation : 4/5
  • Navigation : 4/5
  • Application : 4/5
  • Performance de tonte : 3,5/5
  • Autonomie et charge: 3,5/5
  • Entretien et maintenance : 4/5

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