
Sommaire
- Design et fabrication : une excellente robustesse (4,5/5)
- Connectique : presque tout des grands (4/5)
- Expérience utilisateur : une visée nettement plus confortable (4,5/5)
- Fonctionnalités : du pré-déclenchement en rafale (4/5)
- Réactivité : Un autofocus sensible et véloce (5/5)
- Qualité d’image : un bruit contenu (4/5)
- Autonomie : batterie de secours recommandée (3,5/5)
- Gamme optique : peu de modèles dédiés (3,5/5)
- Réparabilité : toujours pas d’indice en photo (x/5)
- Les meilleures alternatives au Nikon Z50II
- Conclusion
Cinq années séparent la sortie du Z 50, dont Nikon a repris le couple capteur-processeur pour ses Z fc et Z 30, de celle du Z50II. Celui-ci n’incarne donc plus l’entrée de gamme des hybrides APS-C de Nikon mais entend en revanche lui redonner des couleurs. Durant ces cinq années, la marque n’a pas chômé et a notamment fait évoluer sa gamme plein format 24x36 vers les sommets en l’enrichissant de modèles aux capteurs ambitieux, dits « empilés » ou « stacked » pour les Z 9 et Z 8, et « semi-stacked » pour le Z6III. Ce travail a permis d'introduire un nouveau processeur de traitement d'image, l'Expeed 7, qui constitue l’une des principales nouveautés du Z50II. Il en retire une réactivité autofocus nettement supérieure à celle de son prédécesseur selon la marque, en plus d’une rafale plus rapide. Côté ergonomie, l’appareil évolue également vers un meilleur confort d’usage. Voici ce qu'il en est en pratique.
Design et fabrication : une excellente robustesse (4,5/5)
Laissant aux Z fc et au Z f l’apanage du design rétro et de l’ergonomie par molettes de réglages d'exposition, le Z50II arbore un look sobre et discret conforme aux habitudes de la marque. Les réglages s’effectuent via une molette des modes de prise de vue que nous aurions aimé voir accompagnée d’un verrou pour éviter les décalages involontaires tandis que les raccourcis sont nombreux et suffisamment explicites pour que les nouveaux utilisateurs d’appareils Nikon s’y retrouvent sans trop de difficultés.

Compact et léger (550g), le Z50II offre une excellente préhension servie par une poignée confortable et bien marquée tandis que l’accès à la carte mémoire se fait par le dessous de l’appareil, dans un espace partagé avec la batterie. Surtout, le châssis, qui nous est apparu robuste, est renforcé de joints d’étanchéité. Ce degré de protection est rare dans cette gamme de prix et rend l’appareil pleinement compatible avec les voyages dans des contrées humides ou les atmosphères poussiéreuses. À condition de lui associer des objectifs eux aussi bien protégés...

Connectique : presque tout des grands (4/5)
Sur le flanc gauche du boîtier se trouve toute la connectique attendue pour un usage en photo comme en vidéo. Le port USB-C sert aussi bien à recharger la batterie depuis une prise secteur que depuis une batterie externe type powerbank, et bien sûr à décharger les images sur ordinateur. Se trouvent au-dessus une connexion HDMI-D pour un écran externe et des prises jack pour casque et micro.

L’appareil possède évidemment des connexions sans fil Bluetooth 5.0 et Wi-Fi pour communiquer avec l’application mobile SnapBridge de Nikon. Elles sont utiles pour télécharger les images sur mobile mais aussi pour piloter l’appareil à distance ou pour géolocaliser les images depuis le GPS de votre smartphone. Signe de son positionnement grand public, l’appareil ne possède en revanche qu’un seul lecteur de carte mémoire au format SD, compatible avec la norme UHS-II. Le double lecteur est réservé, chez Nikon, aux appareils à capteurs 24x36.
Expérience utilisateur : une visée nettement plus confortable (4,5/5)
Le Z50II reste dépourvu de joystick pour déplacer la zone active, il faut recourir au sélecteur multidirectionnel (un peu trop ferme à notre goût) ou à l’écran tactile, et son menu n'est pas le plus intuitif du marché. Toutefois, nous avons apprécié l’évolution de ses différents systèmes de visée. La dalle OLED du viseur ne progresse pas en définition et conserve ses 2,36 millions de points mais elle affiche une luminosité deux fois supérieure à celle du Z50 et s’avère de ce fait plus précise et plus agréable.

Surtout, Nikon a troqué l’inclinaison vers le bas de l’écran arrière contre une charnière centrale nettement plus utile ! Les points de vue variés, au ras du sol ou en hauteur, à l’horizontale comme à la verticale sont, de ce fait, accessibles sans fatigue.

Comme son prédécesseur, le Z50II possède également l’avantage d’un flash intégré dont nous avons apprécié la précision d'exposition et la puissance (NG7,7), suffisante pour déboucher un premier plan. Son extraction se fait manuellement quel que soit le mode d’exposition sélectionné, ce qui évite son déclenchement involontaire.

Enfin, Nikon a légèrement revu la position des différents boutons de raccourci pour se conformer à l’ergonomie des modèles plus haut de gamme et a ajouté, sur le dessus, une touche d’accès direct aux réglages d'image Picture Control. Le Z50II y inclut les très réussis modes noir et blanc inaugurés sur le Z f.
Fonctionnalités : du pré-déclenchement en rafale (4/5)
En intégrant le processeur Expeed 7 des Z 9, Z 8, Z f et Z 6III, le Z50II hérite de certaines de leurs fonctionnalités, à commencer par le mode rafale C30 à 30 images par seconde (i/s) en obturation électronique (mais en Jpeg uniquement). Un mode compatible avec la fonction de pré-déclenchement. Paramétrable en durée, elle permet d’enregistrer les vues qui précèdent le déclenchement pour s’assurer de ne pas manquer l’instant décisif. Attention toutefois aux limites du capteur : l’obturation électronique peut entraîner des déformations des sujets aux déplacements rapides et un effet de bandes sous les lumières artificielles.

Si l’obturation électronique ne permet malheureusement pas de dépasser les limites de l’obturation mécanique en temps de pose (le plus court reste de 1/4000 s), l’absence de stabilisation du capteur limite également le recours aux longues expositions à main levée et empêche l’appareil de proposer les fonctions de haute définition intégrées aux Z f, Z6III et Z5II par exemple.

On notera tout de même que le Z50II dispose de multiples fonctions parfois réservées aux boîtiers les plus haut de gamme comme la réduction du scintillement haute fréquence pour limiter l'effet de bandes sur les dégradés de couleurs en obturation électronique, des bracketing d’exposition ou de mise au point, un mode HDR (pour gagner en détail dans les zones claires et sombres) et une fonction intervallomètre pour prendre plusieurs images à intervalle régulière (avec ou sans assemblage des images pour faire une vidéo de type time-lapse). Il dispose également de nombreuses fonctionnalités autofocus incluant le mode Suivi 3D : une première sur un boîtier à capteur APS-C Nikon.
Réactivité : Un autofocus sensible et véloce (5/5)
Démarrage instantané et mise au point rapide sont les principaux atouts du Z50II. Il marque littéralement un fossé avec les performances de son prédécesseur. S’appuyant sur une analyse hybride associant la corrélation de phase et la mesure de contraste sur 209 points du capteur, et les calculs rapides d’un processeur puissant, l’autofocus est à la fois sensible en basse lumière et prompt à détecter rapidement différents types de sujet. L’appareil propose la reconnaissance automatique des humains, des animaux, des oiseaux et des véhicules volants et roulants dont nous avons pu éprouver l’efficacité, même lorsque le sujet n’occupe qu’une petite portion de l’image.

Si le rolling shutter du capteur contraint l’usage de la rafale la plus rapide aux prises de vues en lumière naturelle, l’obturation mécanique donne néanmoins accès à une cadence généreuse de 11 i/s parfaitement compatible avec un usage sportif. Par ailleurs, la mémoire tampon assure une autonomie confortable d’une centaine de vues en Raw.
En vidéo, l’appareil progresse également et permet d’atteindre une cadence maximale de 60 i/s en 4K, mais au prix d’un recadrage qui peut s’avérer gênant compte tenu de la taille déjà modeste du capteur. Les plans au grand-angle seront moins aisés.
Qualité d’image : un bruit contenu (4/5)
Bien qu’il reprenne le capteur du Z50, le Z50II tire profit des corrections apportées par son processeur plus récent pour afficher une qualité d’image croissante en haute sensibilité. Le bruit reste très contenu jusqu’à des valeurs de 3200 à 6400 ISO et ne devient vraiment gênant qu’à partir de 12 800 ISO sachant qu’un traitement approprié des Raw en postproduction permettra en plus de réduire l’effet disgracieux du grain.

Bien que la définition d’image de 20,9 Mpx limite les possibilités d’agrandissement au tirage et de recadrage, le Z50II dispose par ailleurs d’une latitude d’exposition confortable et d’excellents automatismes d’exposition et de balance des blancs. Les images affichent des couleurs flatteuses et justes.

Autonomie : batterie de secours recommandée (3,5/5)
Si le nouveau viseur et le nouveau processeur accroissent les performances du Z50II, ces composants gourmands en énergie ont en revanche un effet négatif sur l’autonomie de l’appareil. La batterie EN-EL25, déjà à l'œuvre dans les Z50 et Z fc, n’assure plus qu’une autonomie de 220 vues au viseur contre 320 pour le Z fc. Une batterie supplémentaire ou une solution de recharge mobile par USB-C seront sans doute nécessaires si vous prévoyez un voyage ou une longue séance de prise de vue. Limiter l’usage de l’écran et de toutes les fonctions énergivores est conseillé.
Gamme optique : peu de modèles dédiés (3,5/5)
Si la gamme optique Nikon en monture Z est aujourd’hui très fournie, peu de modèles sont dédiés à l’APS-C (DX) et encore moins avec des ouvertures ambitieuses. En dehors du Z DX 24mm f/1,7 dont le champ équivaut à celui d’un 36 mm en 24x36, la marque ne propose que des zooms à l’ouverture glissante : f/3,5-6,3 pour les DX 16-50mm VR et 18-140mm VR ou encore f/4,5-6,3 pour le 50-250mm VR tandis qu’elle commercialise aussi le Z DX 12-28mm f/3,5-5,6 PZ VR, dont le zoom est motorisé pour des transitions fluides en vidéo.

Investir dans un hybride APS-C pour devoir lui associer un objectif 24x36 encombrant et cher n’étant pas la solution la plus adaptée, se tourner vers l’offre des fabricants tiers d’objectifs compatibles pourrait donc être plus judicieux. Sigma propose par exemple plusieurs focales fixes à ouverture f/1,4 bien adaptées.
Réparabilité : toujours pas d’indice en photo (x/5)
Il n’existe à ce jour pas d’obligation pour les fabricants de matériel photo d’indiquer un indice de réparabilité de leur matériel. Néanmoins, notez que les appareils photos sont en général hautement réparables et que Nikon s’engage à fournir des pièces pendant plusieurs années après la fin de la commercialisation de ses produits. Une garantie d’un an minimum qui peut être étendue par certains revendeurs couvre systématiquement le matériel acheté en Europe.
Les meilleures alternatives au Nikon Z50II
Fujifilm X-M5
Sony ZV-E10
Conclusion
S’il continue de pécher par manque de définition d’image et par l’absence de système de stabilisation de capteur – mais à ce prix, peu d’appareils récents en dispose – le Nikon Z50II progresse sensiblement en confort d’utilisation et en réactivité. Son autofocus impressionne par sa réactivité et son efficacité, notamment dans la détection et le suivi du sujet, tandis que sa rafale rapide est compatible avec un usage occasionnel sur des disciplines sportives. Qualité d’image et robustesse sont les atouts de cet appareil, dont nous avons apprécié le flash intégré mais regretté la faible autonomie de batterie. Si l’offre optique de Nikon en APS-C reste peu ambitieuse, des modèles intéressants existent chez d’autres fabricants, pour étendre ses possibilités sans trop se ruiner.
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