
Sommaire
- Qualité de fabrication : un assemblage sans défaut de part et d'autre
- Confort : deux casques agréables à porter au quoditien
- Prise en main & fonctionnalités : Sony propose plus de réglages
- Connectivité : deux casques modernes
- Performances sonores : au coude à coude
- Isolation : Sony reste maître du domaine
- Qualité d’appel : une vraie évolution du côté de B&W
- Autonomie : deux monstres d'endurance
- Réparabilité : des efforts, mais il faut aller plus loin
- Rapport qualité/prix
- Verdict
Les Sony WH-1000XM6 et Bowers & Wilkins PX7 S3 se placent parmi les références du segment des casques Bluetooth. Tous deux offrent une expérience sonore riche, un grand confort et une réduction de bruit de premier ordre, tout en affichant un haut niveau de finition et de confort. Pour départager ces deux rivaux, nous les avons comparés en détail sur tous les critères essentiels. Le match promet d’être serré.
Qualité de fabrication : un assemblage sans défaut de part et d'autre
Le WH-1000XM6 suit les traces de ses prédécesseurs en arborant une finition minimaliste avec des éléments essentiellement en plastique. C'est forcément moins agréable à l'œil que le PX7 S3 dont il est est question aujourd'hui. Pour autant, le plastique utilisé est dense, de bonne qualité, et un soin particulier a été apporté à l'assemblage. Le pivot des charnières sur deux axes et le réglage de l'arceau se font aisément, sans grincement et sans jeu, le signe d'une belle qualité de fabrication.

Chez Bowers & Wilkins, le PX7 S3 s’appuie sur un design tout aussi soigné, mais emploie des matériaux plus "nobles" : du métal brossé notamment. Le produit se montre très solide, avec un assemblage tout aussi impeccable permettant une grande souplesse. Les oreillettes pivotent très largement pour s’aplatir autour du cou, même si le PX7 S3 ne se replie pas, contrairement au 1000XM6. Les finitions respirent la qualité, pour un rendu global plus premium que le Sony.

Si à première vue, on pourrait donner un point au B&W pour ses matériaux premium, difficile d'oublier le fait qu'il ne se plie pas et nécessitera donc davantage de place pour son transport. Plus pratique, le WH-1000XM6 parait aussi moins haut de gamme du fait de son recours au plastique un peu partout. Egalité donc. Sony WH-1000XM6 (0 - 0) Bowers & Wilkins PX7 S3
Confort : deux casques agréables à porter au quoditien
Le Sony WH-1000XM6 corrige l'un des défauts de son prédécesseur, à savoir un appui un peu trop franc au sommet du crâne. L’arceau offre cette fois-ci un appui plus délicat, et la pression est idéalement répartie. Les coussinets englobent bien les oreilles grâce à une forme suffisamment large, limitant les points d'appui. On remarque également une solide stabilité lors des déplacements, le casque évite de glisser ou de trop bouger. Un équilibre subtile entre confort et tenue (une bonne tenue aide aussi l'isolation) que Sony maitrise parfaitement depuis des années.

Chez Bowers & Wilkins, le PX7 S3 n’est pas en reste, grâce à un arceau bien conçu et un poids assez raisonnable malgré les matériaux utilisés. Les oreillettes sont équipées de coussinets moelleux, pour une pression sur les tempes modérée. On peut toutefois sentir, sur de longues écoutes, une pression au sommet de la tête, impression qui dépend beaucoup de la morphologie de chacun mais peut rendre l'usage un peu gênant sur la durée. Il ne faut pas y voir un point rédhibitoire, car la répartition du poids et de la pression est bonne, on reste bien au-dessus de beaucoup de concurrents en termes de confort. Le PX7 S3 est clairement sur le haut du panier dans ce domaine.

La différence de confort est beaucoup trop légère pour les départager. Nous déclarons une nouvelle égalité. Sony WH-1000XM6 (0 - 0) Bowers & Wilkins PX7 S3
Prise en main & fonctionnalités : Sony propose plus de réglages
Sony possède une vraie expertise en ce qui concerne l'ergonomie et les fonctionnalités. Les commandes tactiles sur l’une des oreillettes donnent accès au contrôle du volume, à la navigation entre les pistes et aux interactions avec l’assistant vocal. Des boutons mécaniques sont présents pour gérer l’allumage et la réduction de bruit. Le système est extrêmement réactif, que ce soit le panneau tactile ou le capteur de port. L’application officielle Sound Connect laisse en outre une grande marge de personnalisation : pratiquement tout est configurable. On peut ajuster l'expérience sonore grâce à un égaliseur 10 bandes, modifier le comportement des capteurs, les commandes, la connexion Bluetooth ou encore l'expérience d'appel. Un mode faible latence et une virtualisation sonore 3D figurent aussi dans la liste des fonctionnalités. Le tout s’avère réactif et extrêmement riche, même si certaines options sont moins utiles et rendent l'interface moins lisible.

Le PX7 S3 opte pour des commandes intégralement mécaniques. Le constructeur a apporté quelques changements, se résumant à quelques re-positionnements pour améliorer l'ergonomie (qui est une réussite cependant). Les boutons sont très réactifs et plus pratiques à utiliser à l'aveugle en raison de textures différentes permettant de les reconnaître plus facilement. L’application B&W Music propose désormais un égaliseur 5 bandes et quelques réglages (mise en veille, gestion du capteur de port, etc.), mais reste plus épurée que celle de Sony. De plus, un tutoriel est proposé afin d'appréhender toutes les possibilités du PX7 S3. Un bémol tout de même : l'obligation de créer un compte pour y accéder.

Si elle est moins claire pour un novice, l’offre de Sony va toutefois plus loin au final, grâce à de très nombreuses fonctions avancées (multitude d’options et commandes vocales en plusieurs langues). Premier point pour le géant nippon. Sony WH-1000XM6 (1 - 0) Bowers & Wilkins PX7 S3
Connectivité : deux casques modernes
Le WH-1000XM6 intègre le Bluetooth 5.3, compatible avec LE Audio et prenant ainsi en charge le codec LC3 (qualité audio supérieure aux traditionnels SBC et AAC, pour une consommation d'énergie plus basse) ainsi que le protocole Auracast (diffusion d'une même source audio sur plusieurs appareils compatibles), le multipoint pour connecter deux appareils en simultané et les standards d’appairage simplifiés Google Fast Pair et Microsoft Swift Pair. En revanche, le port USB-C ne sert qu’à la recharge et ne peut pas transmettre de flux audio. Sony a étonnamment choisi de continuer à utiliser un port mini-jack pour cela, ce qui a au moins l'avantage de fonctionner même si la batterie est à plat. Enfin, on retrouve également le codec haute résolution du constructeur, le LDAC, à la place des codecs Qualcomm aptX et consorts.

Du côté du PX7 S3, on retrouve un ensemble très complet également : Bluetooth multipoint, compatibilité aptX (Lossless et Adaptative) cette fois, prise en charge de la connexion audio via USB-C, sans oublier la possibilité de recourir au mini-jack via un adaptateur fourni. Cette variété de connexions fait du PX7 S3 un casque très polyvalent, que l’on souhaite le brancher directement à un ordinateur ou à un téléphone sans prise jack. Il faut toutefois noter une latence légèrement plus élevée en Bluetooth lorsqu’on ne passe pas par une application qui la compense (comme YouTube, Netflix, Prime Video etc.), détail qui peut gêner certains utilisateurs fans de jeux vidéo. Le LE Audio est également au programme mais toujours pas disponible. La marque explique qu'une mise à jour arrivera d'ici la fin de l'année.

Les deux casques sont très complets. Sony a l'avantage de la prise en charge du LE Audio, mais cela devrait changer en fin d'année. C'est donc un point temporaire que nous attribuons à la firme japonaise dans ce domaine. Sony WH-1000XM6 (2 - 0) Bowers & Wilkins PX7 S3
Performances sonores : au coude à coude
Le WH-1000XM6 propose un rendu équilibré, légèrement chaleureux mais très précis. Les basses restent maîtrisées, la restitution des voix est claire et la scène sonore plutôt large. On perçoit un léger scintillement dans les aigus et un peu de débordement en provenance des plus basses fréquences, mais rien de dramatique. Le modèle réussit à produire une linéarité rare sur tout le spectre audible. Le rendu est ultra-polyvalent et bien défini : les différents éléments, même discrets, sont parfaitement identifiables. L'immersion est aussi très bonne grâce à une scène large et une fonction de son 3D satisfaisante. Une très belle progression par rapport au M5, qui nous avait déçus. Ce dernier abandonnait le haut parleur de 40 mm de la génération précédente pour un modèle de 30 mm pas encore totalement maitrisé. Il semblerait que ce soit désormais le cas.

Chez B&W, le PX7 S3 déploie une personnalité un peu plus expressive. Le fabricant amplifie sensiblement les basses fréquences et rehausse les aigus et extrêmes aigus, ce qui a pour effet d'ouvrir et "aérer" l'image sonore. La clarté du son est accentuée, ce qui plaira peut-être à certains mais nous conseillons tout de même de calmer les ardeurs de l'appareil avec une petite égalisation. Malgré tout, le rendu sonore est très fin, ciselé, nuancé et, par-dessus tout, extrêmement propre. Les défauts peuvent être corrigés facilement dans l'application. La gestion de la distorsion est également très bien maîtrisée.

Les deux casques affichent une très bonne qualité sonore. Si le PX7 S3 peut être légèrement trop brillant en sortie de boîte, tout peut être corrigé via l'égaliseur. Impossible donc de les départager. Ex-æquo. Sony (2 - 0) Bowers & Wilkins PX7 S3
Isolation : Sony reste maître du domaine
Le casque de Sony est une référence en matière de réduction de bruit. Pour commencer, l'isolation passive, obtenue simplement grâce à la conception des oreillettes, est excellente, car elle atténue très bien les plus hautes fréquences. Ensuite, l'isolation active réduit considérablement les basses fréquences et les médiums. L'efficacité est la plus redoutable dans les bas-médiums/médiums, que l'on peut attribuer le plus souvent aux voix. Cerise sur le gâteau, le mode Ambient Aware, ou mode d'écoute de l'environnement, offre une perception très probante pour capter les sons environnants, malgré une tendance à exagérer certains bruits aigus.

Le PX7 S3, sans être mauvais dans l'exercice, manque de quelques éléments pour atteindre le niveau du casque Sony, et plus généralement des ténors en la matière. Le modèle du constructeur anglais s'est amélioré par rapport à son prédécesseur. Il gère mieux certaines nuisances, une bonne partie des bruits de roulement et, partiellement, les voix. Les résonances très graves sont suffisamment gommées pour se couper efficacement du monde, mais il manque environ 5 dB dans certaines zones afin d'offrir une véritable "bulle de silence". En contrepartie, et c'était l'objectif du constructeur, la réduction de bruit altère assez peu le son, ce qui est un bon point. Le mode "Transparence" est réussi lui aussi, assez homogène, naturel, mais il lui manque encore un peu "d'ouverture" sur les extrêmes aigus.

Le WH-1000XM6 creuse l’écart grâce à une meilleure atténuation globale. Sony (3 - 0) Bowers & Wilkins PX7 S3
Qualité d’appel : une vraie évolution du côté de B&W
La captation vocale a toujours été le talon d'Achille de la série WH-1000X. Ce M6 ne déroge malheureusement pas à la règle, cela malgré quelques améliorations. La voix a gagné en rondeur grâce à une meilleure prise dans les basses fréquences, pour obtenir un résultat plus naturel et agréable dans un milieu calme. Les algorithmes de réduction de bruit sont cependant trop agressifs et provoquent de légers artefacts que l'on peut imager par des échos robotiques. L'effet empire au fur et à mesure que le bruit environnant augmente.

Avec le PX7 S3, Bowers & Wilkins franchit une nouvelle étape et améliore grandement cette partie, qui faisait tant défaut au modèle précédent. La voix est bien mieux captée et reste intelligible même dans les milieux bruyants. Certaines syllables peuvent être mâchées dans de rares cas, mais l'ensemble reste assez bon. Seul un vent violent pourra vraiment perturber la communication avec son interlocuteur.

Le PX7 S3 se montre un peu plus convaincant en kit mains-libres. Sony (3 - 1) Bowers & Wilkins PX7 S3
Autonomie : deux monstres d'endurance
Sony promet 30h d'utilisation avec Réduction de Bruit Active, et 40h une fois la fonction désactivée. Dans les faits, le modèle fait mieux qu'annoncé. Nous avons mesuré entre 33 et 38h avec la RBA, largement de quoi couvrir une utilisation intensive sur plusieurs jours.
De son côté, le B&W PX7 S3 promet aussi 30h, et s'est éteint au bout de 33h avec la RBA enclenchée.
Aucun ne prend réellement l’avantage, les deux offrant une excellente endurance. Ex-aequo. Sony (3 - 1) Bowers & Wilkins PX7 S3
Réparabilité : des efforts, mais il faut aller plus loin
Le WH-1000XM6 est aisément démontable. Les coussinets peuvent enfin s'extraire facilement et sans outils spécifiques. D'autres éléments comme la batterie, les haut-parleurs et l'arceau sont aussi accessibles. Tout cela aurait pu avoir un réel intérêt si Sony proposait des pièces détachées. Malheureusement, ce n'est pas le cas, et le fabricant nippon rate clairement le coche alors qu'il aurait pu être un précurseur en la matière.

Le constat est pire chez B&W. Les coussinets des oreillettes sont les seuls à pouvoir se détacher facilement. L'arceau est en théorie démontable, mais l'exercice semble très périlleux et le risque d'abîmer le casque est réel. La marque indique que le remplacement doit être effectué par un technicien dans un centre agréé. Tous les autres éléments sont imbriqués et, de toute façon, le constructeur ne propose aucune pièce pouvant être acquise séparément. On rappelle tout de même que certains font mieux, et pas uniquement Fairphone. Sonos permet aussi aux utilisateurs de changer eux-mêmes la batterie de son Ace.

Chez Sony, davantage de composants peuvent être retirés et la conception semble prête pour accroître la réparabilité, mais en l'état, l’intérêt reste limité. On espère que Sony vendra à terme les pièces nécessaires. Pour l'instant, c'est une nouvelle égalité. Sony (3 - 1) Bowers & Wilkins PX7 S3
Rapport qualité/prix
Le WH-1000XM6 se situe légèrement au-dessus de son rival en termes de tarif. En contrepartie, il propose une réduction de bruit des plus performantes et un arsenal de fonctionnalités très complet. Le PX7 S3 n’est pas beaucoup moins cher, mais offre une prestation globale proche, avec des finitions plus premium, une connectivité plus flexible et un kit mains libres un peu plus abouti.
Difficile de dégager un gagnant en ce qui concerne le rapport qualité/prix, nous sommes en présence de deux concurrents frontaux. Ex-aequo. Sony (3 - 1) Bowers & Wilkins PX7 S3
Verdict
Au terme d'un match assez serré, c'est Sony qui ressort vainqueur. Le fabricant a très bien corrigé les défauts du WH-1000XM5 et reprend ainsi du poil de la bête. C'est simple, il n'a encore jamais perdu un duel et semble bel et bien parti pour rester le meilleur casque Bluetooth du marché un moment. Sa grande polyvalence lui permet d'être utilisé pour tous les genres musicaux, et l'application propriétaire très complète offre de nombreuses possibilités de personnalisation. En plus de proposer une qualité audio exceptionnelle, c'est aussi un roi de la réduction du bruit active. En face, B&W sait se défendre avec un PX7 S3 plus joli et mieux fini, proposant également un son et une isolation de première catégorie. On attend de pied ferme l'arrivée du LE Audio, qui réduira encore l'écart entre les deux rivaux.
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