«C'est ce qui est prévu dans le budget». Invité de la matinale de Sud Radio lundi 10 novembre, Nicolas Forissier, ministre délégué chargé du Commerce extérieur, a assuré que la taxe sur les petits colis serait maintenue. Proposée par le gouvernement, cette taxe prévoit de prélever deux euros sur chaque «petit» colis, c'est-à-dire de moins de 150 euros, expédié de Chine ou d'autres pays extra-européens. Le but est de protéger le commerce français face à la concurrence des géants de l'ultra fast-fashion comme Shein, tout en augmentant les recettes de l'État.

Fin octobre, les douanes de l'aéroport Roissy étaient submergées de colis non conformes. Cette avalanche de petits colis arrivés de Chine alimente une chaîne de problèmes qui se répercutent in fine sur le consommateur, puisqu'il ne reçoit pas sa commande. Comme lors du contrôle XXL réalisé par les douanes françaises à l'occasion de l'ouverture de la première boutique physique au BHV Marais à Paris.

Un moment parlementaire «exceptionnel»

Sur Sud Radio, Nicolas Forissier a profité de l'occasion pour rappeler que «nous sommes dans un moment assez exceptionnel» au sujet des débats en cours à l'Assemblée sur le vote du budget. Il estime qu'en refusant l'usage du 49.3, Sébastien Lecornu a permis au «Parlement de s'emparer complètement de la discussion budgétaire».

Le ministre délégué chargé du Commerce extérieur évoque ainsi les «compromis» réalisés dans chaque groupe politique, mais aussi les avancées qui sont permises par ces débats parlementaires. Mercredi 12 novembre, une partie de ces débats prendra fin avec le vote du budget de la Sécurité sociale.