
Depuis plusieurs générations, Apple réserve ses innovations matérielles les plus audacieuses à l'iPad Pro. Au détriment, donc, du MacBook Pro. Avec le lancement de la gamme M5, cette tendance se confirme. Les deux appareils embarquent la même puce, mais les différences sont notables.
Quelles différences entre l'iPad Pro M5 et le MacBook Pro M5 ?
L'iPad Pro M5 est doté d'un écran Tandem OLED Ultra Retina XDR, Face ID, la nouvelle puce sans fil N1 d'Apple et le modem cellulaire C1X. De son côté, le MacBook Pro M5 reste fidèle à l'écran Liquid Retina XDR sans OLED, Touch ID, et des composants sans fil standard de tierces parties. Aucune option cellulaire n'est proposée, malgré les modems 5G maison développés par la marque.
Les différences ne s'arrêtent pas là. Le design ultra-fin de l'iPad Pro, renouvelé il y a un an, contraste avec le châssis du MacBook Pro, inchangé depuis quatre ans. Le tactile est aussi, pour l'instant, l'apanage de la tablette.
Pourtant, selon plusieurs rumeurs concordantes, toutes ces fonctionnalités devraient finir par atterrir sur Mac. L'OLED et l'écran tactile sont attendus dès l'année prochaine, Face ID dans quelques années, et un design affiné également en 2026. Les puces N-series et le modem C2 pourraient suivre ultérieurement. Une feuille de route qui laisse entrevoir un MacBook Pro M6 prometteur.
Une stratégie assumée
Cette approche ne relève vraisemblablement pas du hasard. Apple utilise délibérément l'iPad Pro comme terrain d'essai pour ses innovations les plus risquées. Le MacBook Pro, machine de travail par excellence, doit rester stable et fiable pour les professionnels qui en dépendent au quotidien. Cet enjeu est moins présent avec l'iPad. Cela permet à Apple d'accélérer ses innovations, tout en "préservant" le Mac.
Toutefois, les avantages concluants de l'iPad Pro d'aujourd'hui devraient former la base de la fiche technique des MacBook de demain. Cela permet à Apple d'affiner chaque technologie en conditions réelles avant de la déployer sur ordinateur. L'iPad Pro joue donc les éclaireurs, et le MacBook en profite derrière.
Les contraintes techniques diffèrent également entre les deux formats. Intégrer Face ID ou la connectivité cellulaire dans une tablette pose moins de défis d'espace et de gestion thermique que dans un ordinateur portable.
Cette stratégie "iPad first" est donc assez maligne. Elle permet aux amateurs de la tablette d'avoir un appareil à la pointe, sans déstabiliser l'écosystème Mac.


















