En juillet prochain, les automobilistes qui sillonneront l’Hexagone tomberont peut-être sur ce spectacle étonnant : sur autoroute ou voie rapide embouteillée, une limousine de luxe se mouvant à faible allure dans la file, tandis que le conducteur sera tranquillement plongé dans la lecture de son journal… La France va en effet devenir le second pays européen, après l’Allemagne, à autoriser la commercialisation de certaines voitures aptes à rouler en mode autonome de niveau 3. C’est-à-dire sans que le conducteur maintienne les mains sur le volant, comme l’exigeait jusqu’ici la réglementation appliquée aux véhicules dotés d’une fonction de roulage semi-automatisée.

Ce tour de magie, on le doit en partie à l’équipementier français Valeo. Avec ses 20.000 ingénieurs disséminés dans le monde et ses 2 milliards d’euros investis chaque année dans la recherche, soit un effort comparable à celui des Gafam, il est devenu l’un des leaders mondiaux du lidar ("light detection and ranging") : un radar du troisième type, considéré comme une pièce maîtresse dans le développement de la conduite autonome avancée.

Aujourd’hui, deux voitures seulement sont homologuées à l’échelle internationale pour rouler selon ce mode de délégation de conduite, là où la législation y est favorable : la dernière Mercedes Classe S et la Honda Legend Hybrid EX (le Japon permet aussi l’autonomie de niveau 3).

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