
Les trottinettes électriques ont envahi la France et nous n’y étions pas forcément préparés ! Quoiqu’il en soit, piétons, cyclistes et conducteurs n’ont d’autre choix que de partager les trottoirs et la route avec ces nouveaux engins motorisés. Leur utilisation et réglementation ont maintes fois évolué, jusqu’à devoir désormais les assurer. Du mieux, mais, le constat est accablant quand on regarde les chiffres de la Sécurité routière : le nombre de décès d’usagers de trottinettes électriques impliqués dans des accidents a augmenté de 57% sur la période s’étendant d’avril à juin 2025 par rapport à l’année 2024. Plus de 900 blessés graves sur les douze derniers mois ont également été recensés, soit une hausse de 28%. La cause ? Souvent le manque de protection et le non-respect du Code de la route.
Des mesures qui vont inquiéter les usagers de trottinettes électriques
Mardi 16 septembre, plusieurs députés de la droite Républicaine ont déposé une proposition de loi pour justement muscler un peu les règles d’usage. Ou plutôt serrer la vis… pour en finir avec les comportements les plus dangereux. Pour les députés porteurs du projet, trois mesures semblent essentielles et urgentes à instaurer, au niveau national :
-Porter le casque en ville comme à la campagne. Aujourd'hui, cette protection est obligatoire seulement hors agglomération, et recommandée en ville. La proposition de loi entend combler cette «anomalie» en rendant le port du casque obligatoire partout et pour tout le monde. Les auteurs rappellent que la trottinette, capable d’atteindre des vitesses élevées, doit être considérée comme un véritable véhicule motorisé au même titre qu’un cyclomoteur ou une moto.
-Former les jeunes à la maîtrise du Code de la route. Le texte prévoit la mise en place d’une formation obligatoire dès l’âge de 14 ans. Pour avoir le droit de conduire une trottinette électrique sur la voie publique, il faudra impérativement obtenir son Brevet de sécurité routière (BSR), afin de remédier à cette méconnaissance des règles de circulation qui conduit à des comportements à risque en grillant la priorité par exemple.
-Payer des amendes très salées en cas de non-respect des règles. Aïe, les choses se gâtent quant aux sanctions, les députés ne veulent plus rigoler. Les usagers de trottinettes électriques qui ne respectent pas les règles de circulation ni l’obligation de transport d’un seul passager, ou qui roulent sur un trottoir, risquent une contravention de 135 euros. Ceux qui font l’usage d’un engin dont la vitesse maximale par construction est supérieure à 25 km/h, eux, encourent 1 500 euros d’amende. Les députés proposent de doubler les premières sanctions et de porter la dernière de 1 500 à 15 000 euros, complétée ainsi par la confiscation de l’engin. Pour finir, les acteurs de la filière ne sont pas épargnés : toute entreprise commercialisant ou installant des dispositifs de débridage pourrait encourir jusqu’à trois ans de prison, 300 000 euros d’amende et une fermeture administrative de l’établissement d’une durée maximale de trente jours.
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