Rouler sans assurance auto peut paraître anodin. En effet, en tant que tel, rien ne met directement en danger le conducteur ou les autres automobilistes. Mais pour autant, ce n’est pas quelque chose de plus toléré que le reste par la loi ! Rouler sans assurance, c’est se risquer à de sérieuses amendes. En effet, selon Service Public, le site officiel de l’administration française, l’amende forfaitaire pour une première infraction est fixée à 500 euros.

Mais à cela, il faut ajouter une augmentation de 50 % au profit du Fonds de garantie de l’assurance obligatoire de dommages (FGAO). Au total, il faudra donc payer 750 euros, une jolie somme, dans un délai de 45 jours. Le véhicule peut également être immobilisé et mis en fourrière. Il est des cas où l’amende peut être minorée : en cas de paiement immédiat ou dans un délai de 15 jours. Mais au total, la somme sera toujours élevée : 600 euros.

7687 personnes blessées indemnisées en 2023

À l’inverse, elle peut être majorée et monter jusqu’à 1500 euros. Mais pourquoi des montants aussi élevés ? Parce que le défaut d’assurance automobile peut en fait causer beaucoup de torts. Dans un communiqué de presse publié le jeudi 25 juillet, le Fonds de garantie des victimes s’en fait en effet l’écho, évoquant que ce non-respect «demeure à un niveau préoccupant qui doit tous nous mobiliser». En effet, en 2023, le Fonds a indemnisé 7687 personnes blessées.

39 % d’entre elles conservent des séquelles à vie, précise le communiqué. «En outre, on observe depuis 2017 une progression de plus de 50 % de la part de conducteurs non assurés impliqués dans des accidents corporels et contrôlés par les forces de l’ordre», est-il ainsi précisé. En 2023, le Fonds a versé 137 millions d’euros aux victimes blessées ou aux proches de victimes décédées, en hausse de 28 % par rapport à 2022. «Rouler sans assurance est le pire des paris», avertit ainsi l’organisme, qui se veut alerte sur le fait «de préserver les ressources de la collectivité tout en évitant des drames financiers pour les conducteurs en faute».