Des résultats pas si idylliques que ça. Depuis le mois de septembre dernier, la vitesse a été réduite de 70 à 50 km/h sur le périphérique parisien. Les objectifs de la mairie de Paris étaient de réduire bien évidemment les accidents et le bruit, mais aussi de diminuer la pollution. Cette dernière a affirmé que, sur les huit premiers mois après l'abaissement de la vitesse, le nombre d’accidents a baissé de 14 %. Mais l'association de la Ligue de Défense des Conducteurs remet en cause ce chiffre. En effet, le chiffre est dans la tendance sur une période assez longue. Ainsi, la réduction de la vitesse n'aurait donc pas de véritable influence significative à ce sujet.

De plus, cette donnée peut varier significativement d’une semaine à l’autre. Lors de la semaine du 19 au 23 mai, le nombre d'accidents s'affichait même en hausse de 14 % par rapport à la même semaine en 2024 (16 accidents contre 14). De même, il avait augmenté de 69 % par rapport à la semaine précédente. Le périphérique était d'une certaine manière plus à risque pour les automobilistes que l'année dernière, affirme BFM TV.

Selon l’association, la pollution a même augmenté

Le constat peut être identique en ce qui concerne la pollution. «Si l’on s’en tient à la lecture stricto sensu des chiffres de pollution au dioxyde d’azote (NO2) et aux particules fines PM10 de ces huit derniers mois, la sentence est la suivante : la pollution a augmenté», assure la Ligue de Défense des Conducteurs, sans démontrer que ces données peuvent s’expliquer par la baisse de la vitesse. En effet, ces dernières seraient davantage dues aux conditions météorologiques.

À propos de la baisse du bruit, la Ligue de Défense des Conducteurs estime que les chiffres évoquent une diminution «de 1,9 décibel, soit 2 % de baisse», sur la journée, ce qui serait imperceptible par l’oreille humaine, commente Maître Séverine Manna, citée dans le communiqué de la Ligue de Défense des Conducteurs. La mairie souhaite rétablir son bilan en insistant sur le fait que le bruit a diminué de 2,3 décibels la nuit. Là encore, cela ne peut pas être perceptible selon l’association. Ce serait davantage la baisse de la circulation qui en serait la cause, plutôt que la réduction de la vitesse.