Fin 2024, à Pont-de-Roide (Doubs), un automobiliste de 31 ans est arrêté par les gendarmes. En état d’ivresse, il affiche un taux d’alcool de 2,3 g/l, souligne L'Est Républicain. L'homme est récidiviste. Et à ce titre, il a obligation de circuler avec un éthylotest antidémarrage. Rien de la sorte dans la CV. Son éthylotest, affirme-t-il, se trouve dans la voiture qu'il utilise habituellement, une Peugeot 207 immobilisée en raison d'une panne, précise le jeune homme, qui s'est donc rabattu sur son autre véhicule : une 2CV 6 Charleston jaune et noir de 1981 ayant fait l’objet d’une rénovation totale en 2021.

Les gendarmes constatent l'infraction et saisissent le véhicule. Le 6 janvier, le parquet prend une décision de remise de la voiture auprès de l'Agence de recouvrement des avoirs saisis et confisqués. Le propriétaire est prévenu par un courrier recommandé : il peut faire un recours. Mais il ne donne pas suite. Mal lui en a pris : il découvre sa 2 CV en vente sur Leboncoin. En effet, faute de s'être manifesté pour contester la saisie de son véhicule, ce dernier a trouvé acquéreur. Un garage spécialisé dans les véhicules anciens de l'Ain l'a acheté 17 000 euros. Sur Leboncoin, il l'a mis en vente 3000 euros plus cher.

L'automobiliste ne pourra pas récupérer son bien

Le désormais ex-propriétaire de la 2CV sera jugé le 17 avril prochain pour conduite en état d'ivresse. Il ne pourra pas récupérer son précieux véhicule, mais il lui reste un espoir de récupérer les 17 000 euros de la vente. Pour cela, le tribunal devra prononcer sa relaxe. Mais l'état de récidive rend peu probable ce cas de figure. S'il est reconnu coupable, il restera à l'automobiliste ses yeux pour pleurer et sa 207 pour rouler – s'il en a encore l'autorisation.

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