Un prototype, et rien de plus. Au dernier Mondial de l’auto, en octobre 2022, le stand d’Hopium frappe par son minimalisme. Plantée au milieu d’un immense décor blanc, la berline à hydrogène, baptisée Machina Vision, en impose avec sa carrosserie sculpturale et son habitacle futuriste. Le véhicule retient d’autant plus l’attention du public qu’il est présenté près des emplacements des poids lourds du secteur, juste en face de Peugeot et tout à côté du groupe chinois BYD, le redoutable concurrent de Tesla. Durant les cinq jours du salon, le « concept car » a reçu de nombreux visiteurs prestigieux. À commencer par Luca de Meo, le directeur général de Renault, ou Emmanuel Macron. Au cours de sa déambulation, le président de la République avait même pris le temps de s’installer derrière le volant.

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Il aura été l’un des premiers à le faire, mais peut-être aussi l’un des derniers… car, depuis, ce constructeur automobile sans usine, ni catalogue, ni chiffre d’affaires a vu sa situation financière se dégrader. Les difficultés ont forcé Hopium à se placer en redressement judiciaire en juillet. La start-up prépare ainsi un plan de continuation qu'elle devra soumettre au Tribunal de commerce de Paris début 2024. Dans cette période décisive, la gouvernance est loin d'être stable. Le 21 septembre, Olivier Lombard a annoncé quitter l'entreprise qu'il avait lui-même fondée et dirigé, avant d'être écarté au poste de directeur général adjoint. Le directeur général délégué, Philippe Baudillon, est également sur le départ, moins d'un an après sa nomination. Pour le trublion français de l'hydrogène, la tempête a commencé dès l'automne 2022.

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