
Excès de vitesse, téléphone au volant, non-port de la ceinture de sécurité ou encore non-respect des distances de sécurité, les radars sont à même de pouvoir détecter toute une série d’infractions au code de la route. Mais désormais, depuis le début de l’année, les radars ont récemment ajouté une corde à leur arc. En effet, comme le rapporte BFMTV, ces derniers sont aujourd’hui capables de détecter le défaut d’assurance d’un véhicule une fois flashé.
Pour ce faire, qu’ils soient positionnés le long de nos routes ou embarqués à bord de voitures banalisées des forces de l’ordre, les radars sont équipés d’un système de lecture automatique des plaques d’immatriculations. Une fois la voiture flashée, sa plaque est envoyée au fichier des véhicules assurés (FVA) qui peut vérifier si le véhicule est en règle ou non. Instauré par la loi n°2016-1547 du 18 novembre 2016, le FVA permet aux policiers et gendarmes de vérifier la couverture par une assurance de chaque véhicule en circulation. Un outil devenu indispensable depuis la fin en avril 2024 de la vignette verte à apposer sur le pare-brise.
Une amende forfaitaire jusqu’à 1 000 euros
Dans le cas où aucune assurance valide ne serait trouvée, une alerte est lancée. Une vérification manuelle cette fois-ci a ensuite lieu afin d’éviter de fausses alertes liées à un retard dans la transmission des données par les assureurs. En cas de défaut d’assurance, la note pour les automobilistes peut alors être salée. L’amende forfaitaire est en effet fixée à 500 euros, mais si le paiement se fait dans les 15 jours, son montant est ramené à 400 euros. Mais gare aux gros retardataires, car si la contravention n’est pas payée dans les 45 jours qui suivent la verbalisation, le montant dû sera majoré à 1 000 euros. Quant à ceux qui seraient pris en récidive, la sanction sera bien plus sévère. Outre un passage devant le tribunal, vous risquez également une amende pouvant aller jusqu’à 7 500 euros à laquelle une peine complémentaire peut s’ajouter comme la suspension de votre permis de conduire.
Il faut dire que le défaut d’assurance pour les véhicules connaît en France une ampleur phénoménale. Plus d’un million de personnes ne seraient pas assurées sur le territoire. «Pour ce million d’automobilistes qui ne respectent rien, et bien malheureusement on se retrouve avec d’autres automobilistes qui payent. Qui payent des surcotisations pour d’autres qui sont dangereux sur les routes», explique Pierre Chasseray, le président de 40 millions d’automobilistes. «Enfin les radars ont une verrue plutôt positive», ajoute-t-il. À noter enfin qu’en 2022, parmi les voitures impliquées dans des accidents corporels en France métropolitaine, 5 % n’étaient pas assurées.


















