Le gouvernement a présenté, ce mardi 10 janvier, sa copie pour, selon son objectif, rétablir les finances du régime de retraite. Pour justifier cette réforme, l’exécutif s’appuie sur le rapport du Conseil d’orientation des retraites (Cor), publié en septembre dernier, qui annonce un déficit de 12 milliards d’euros en 2027 et de 21 milliards en 2035. “L’équilibre n’est plus assuré, c’est un constat réalisé par tous ceux qui se sont penchés sur les retraites”, a affirmé Elisabeth Borne lors de la conférence de presse organisée pour présenter la réforme. Avec les mesures annoncées, le gouvernement estime que les économies réalisées s’élèveront à 10,3 milliards d'euros en 2027 et 17,7 milliards d’euros en 2030.

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Mais ce rapport sur lequel s’appuient les députés est-il vraiment sans contestation possible ? Les projections du Conseil d’orientation des retraites se basent sur des taux de productivité, des taux d’emploi mais aussi sur l'évolution de l’espérance de vie. Si 3 des 4 scénarios présentés dans son dernier rapport montrent que le régime sera en déficit les prochaines années, rien ne dit que le chiffre pourrait être plus élevé en cas de crise nouvelle ou de hausse du chômage. À l’inverse, si la situation s’améliore, le déficit pourrait être moins élevé que prévu et donc les mesures prises combleraient plus que le “trou” du régime. C’est le principal argument des syndicats, opposés à la réforme, qui estiment que le système est loin d’être en péril et qu’aucune mesure d’âge n’est nécessaire. Ils appellent d’ailleurs dès le 19 janvier à une première mobilisation contre cette réforme.

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