L’an dernier, en 2022, la VAE (validation des acquis de l’expérience) a fêté ses 20 ans. Mis en place par la loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002, ce dispositif faisait figure alors de minirévolution culturelle dans un pays où le diplôme est roi. En permettant à tout individu justifiant d’une expérience professionnelle significative de décrocher diplômes, titres ou certificats de qualification professionnelle, il avait l’ambition d’égaliser les différentes manières d’apprendre. Deux décennies plus tard, la VAE, qui apparaissait à l’époque comme une véritable innovation sociale, a-t-elle tenu ses promesses ? Pas sûr.

La VAE, parent pauvre de la formation professionnelle

La VAE n’a jamais véritablement décollé: 18 000 VAE en 2020, 14 560 en 2021, 30 000 en 2022 (source : ministère de l’Education nationale et de la Jeunesse), soit toujours moitié moins que l’objectif annuel initial de 60 000. La durée pour l’obtention d’un diplôme oscille entre neuf et douze mois, ce qui demande entre 100 et 150 heures de travail d’écriture, d’analyse et de réflexion pour justifier sa requête et donner les preuves de l’expérience déjà acquise. Plus de 60% des dossiers se concentrent sur moins de 10 diplômes et 60% visent un diplôme de niveau postbac.

>> Notre service - Trouvez la formation professionnelle qui dopera ou réorientera votre carrière grâce à notre moteur de recherche spécialisé (Commercial, Management, Gestion de projet, Langues, Santé …) et entrez en contact avec un conseiller pour vous guider dans votre choix

La suite est réservée aux abonnés
Abonnez-vous à Capital à partir de 1€ le premier mois
  • Accès à tous les articles réservés aux abonnés, sur le site et l'appli
  • Le magazine en version numérique
  • Navigation sans publicité
  • Sans engagement