Garant ou garante de la sécurité du transport aérien et des équipages, les contrôleurs aériens et contrôleuses aériennes ont une lourde responsabilité. Qualifiés d’«ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne» depuis une loi du 31 décembre 1989, ils assurent une surveillance permanente du trafic aérien, pour éviter tout incident. Leurs capacités d'analyse sont primordiales.

Ces fonctionnaires assurent la régulation et la fluidité du trafic selon les conditions météorologiques. Ils indiquent aux pilotes de ligne s’ils peuvent atterrir ou décoller, etc. Ce métier étant exercé au sein de la fonction publique, la rémunération des contrôleurs aériens et contrôleuses aériennes minimale est encadrée par des grilles indiciaires. Le salaire, ou plus exactement le traitement indiciaire, dépend du grade et de l'échelon du contrôleur aérien.

Quel est le salaire d'un contrôleur aérien en France ?

Un premier salaire pour les élèves ingénieurs de l'Ecole nationale d'aviation civile (ENAC)

La rémunération du contrôleur aérien évolue selon son ancienneté. Il touche un premier salaire au cours de ses études à l’Ecole nationale d'aviation civile (ENAC). En tant qu'élève ingénieur du contrôle de la navigation aérienne, il gagne mensuellement un traitement brut de 1 604,83 euros. Pour les ingénieurs stagiaires, cette rémunération est un peu plus élevée, soit 1 673,75 euros bruts par mois.

Réforme de la rémunération des contrôleurs aériens depuis le 1er juillet 2025

Depuis le 1er juillet 2025, plusieurs décrets portant réforme de la rémunération des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) sont entrés en vigueur. Ces textes prévoient notamment l'intégration de deux nouveaux échelons dans le grade normal.

Ces nouveaux textes permettent aussi aux contrôleurs aériens expérimentés de mieux progresser en fin de carrière. Concrètement, ils pourront atteindre des niveaux de rémunération plus élevés : ceux au grade divisionnaire auront accès au HEA (Hors Echelle A), un échelon de salaire supérieur, et ceux au grade d’ingénieur en chef pourront atteindre le HEB (Hors Echelle B), un échelon plus élevé. Ces derniers sont réservés aux professionnels les plus expérimentés, souvent en fin de carrière.

Quelle rémunération pour un aiguilleur du ciel en fonction de son grade ?

Grille indiciaire pour un contrôleur aérien de classe normale (rémunération par mois brut)

La rémunération du contrôleur aérien évolue selon son grade et son échelon. Pour la «classe normale», la rémunération brute débute à 1 944,50 euros et peut grimper jusqu’à 3 337 euros par mois, depuis le 1er juillet 2025.

Grille indiciaire pour les contrôleurs aériens divisionnaires

Pour les contrôleurs aériens dits «divisionnaires», la rémunération est plus importante. Ce statut est accessible après une ancienneté de neuf ans en tant que premier contrôleur. Le traitement est compris entre 2 047,88 euros et 4 809,56 euros bruts par mois.

Rémunération pour le grade d'ingénieur en chef du contrôle de la navigation aérienne en fin de carrière

En fin de carrière, le contrôleur peut avoir le grade d’ingénieur en chef du contrôle de la navigation aérienne avec un salaire brut compris entre 3 199,81 euros et 5 277,22 euros, selon son échelon.

Primes pour les corps de métier de l'aviation civile

En plus de cette rémunération fixe, peuvent s’ajouter des primes, dont la prime à l’engagement. Pour éviter une grève lors des JO 2024, des hausses de primes avaient été négociées, comprises entre 1,5% et 4,6%. Celles-ci avaient été obtenues pour quatre corps de métier de l’aviation civile, dont les contrôleurs aériens.

Ces primes sont loin d'être négligeables, car elles peuvent représenter jusqu'à la moitié des revenus des contrôleurs aériens. Quatre types de primes peuvent se cumuler. Celles liées :

  • aux fonctions exercées,
  • à l'expérience professionnelle,
  • à la détention de la licence européenne de contrôle,
  • aux compétences techniques du contrôleur (par exemple l'obtention ou non d'une licence).

Le cumul de toutes ces primes peut faire grimper le salaire du contrôleur aérien, jusqu'à 8 000 euros brut par mois.