Fabulabox, une marque de jouets en bioplastique biodégradables, a réalisé l’an dernier 150.000 euros de chiffre d’affaires. Une belle performance pour cette TPE de cinq personnes lancée il y a tout juste deux ans. Telle est la magie du bio. «Les produits bio sont des articles refuges qui séduisent un public toujours plus large, plus jeune et plus diversifié», souligne Valérie Lemant, directrice de Natexpo, le salon international de la filière bio. Aujourd’hui, le bio a la cote dans l’alimentaire, les cosmétiques et le textile. Demain, ce sera aussi dans la papeterie, les meubles, le tourisme, les jouets… Tout est envisageable, car «tous les secteurs vont devoir effectuer leur transition écologique». C’est donc le moment de se lancer et d’imaginer le business de ses rêves. Sans tabou.

Dessous engagés

© Maeva Delacroix/SP Olly Lingerie

Tout commence en 2015 par un projet d’étudiantes. Dans le cadre de leurs cours d’entrepreneuriat à l’ESCP, Clémentine Girard et Mathilde Silvestre de Sacy planchent sur une idée de dessous féminins «esthétiques et éthiques». S’il existe, à l’époque, des tee-shirts bio, on ne trouve aucune lingerie à base de coton bio et de teintures naturelles. Quelques mois plus tard, les deux jeunes femmes présentent donc Olly sur la plateforme de financement participatif Ulule et réunissent 14.000 euros pour produire leurs premiers modèles sans substances toxiques. Pour la fabrication en série, «le plus compliqué a été de trouver un atelier situé en Europe», explique Mathilde Silvestre de Sacy. Elles finissent par signer avec une usine hongroise. Afin que leur collection dure plusieurs saisons, ce qui limite les coûts de production, leurs modèles sont intemporels et épurés. Leurs prix (50 euros le soutien-gorge) épousent ceux de griffes qualitatives et abordables comme Princesse Tam-Tam.

En 2020, le chiffre d’affaires de la start-up atteint 30.000 euros, le double de l’année précédente, ce qui permet aux créatrices de se verser leur premier salaire. Les 39 modèles de culottes, soutien-gorge et bodies sont vendus à 75% sur l’e-shop de l’entreprise, le reste dans 25 boutiques. La marque devrait continuer à privilégier Internet et s’appuyer sur Instagram (où elle compte 33.000 abonnés) pour développer sa notoriété.
olly-longerie.com

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