
Quand approche Halloween, les pensées sont généralement tournées vers les bonbons ou encore les déguisements. Chez Acasi, cabinet d’expertise comptable, c’est plutôt l’occasion de s’intéresser aux peurs financières des indépendants. Pour ce faire, les craintes de 1 489 travailleurs non salariés (TNS) ont été recueillies. Sans surprise, c’est la chute du chiffre d’affaires qui les épouvante le plus, puisque 82% des indépendants la redoutent. Un pourcentage quasi identique (76%) de TNS affirme être plutôt ou extrêmement angoissé dès un mois sans activité.
En seconde position, 74% des indépendants craignent un manque de clients. Une appréhension talonnée de près par celle des factures impayées et retards de paiement pour environ sept indépendants sur dix (71%). Logique, puisque 63% des freelance sont touchés par des impayés qui peuvent représenter pour les plus touchés plus de 30% du chiffre d’affaires ! Des craintes sur le plan économique qui ont aussi trait à la perte d’un client clé ou la résiliation brutale d’un contrat pour 48% des sondés.
Le spectre du burn-out, quand les frontières entre vie privée et vie professionnelle disparaissent
Hors le versant économique, c’est l’autre constat notable de l’étude. 63% des indépendants craignent le burn-out. En français, l’épuisement professionnel. «Près de six indépendants sur dix, soit 59%, confessent “travailler (trop) tout le temps”. La frontière entre vie professionnelle et privée a donc sauté depuis longtemps», pointe l’étude. Une omniprésence du travail qui hante même leurs nuits : en effet, environ un indépendant sur trois (32%) répond ne pas dormir, très souvent voire extrêmement, à l’idée d’un contrôle ou redressement fiscal par l’Urssaf. A l’inverse, 68% estiment être plutôt ou même parfaitement préparés face à une intervention de cet épouvantail.
Que faire pour répondre aux craintes qui viennent jusqu’à pourrir la vie des indépendants ? A cette question, la réponse est presque unanime : le versement d’un acompte systématique oscillant entre 30 et 50% à l’occasion d’un contrat ou d’une commande. 87% d’entre eux estiment que cette mesure serait efficace pour apaiser leurs peurs. L’idée d’une assurance ou d’une protection juridique en cas d’impayés fait aussi consensus chez environ les trois quarts (72%) d’entre eux. Enfin, pour la moitié des indépendants, émerge comme hypothèse l’élaboration d’une procédure de recouvrement cadrée, précisément en cas d’impayés.

















