Money, money, money ! Dénicher de l’argent est l’une des étapes majeures pour structurer et accélérer un projet de création d’entreprise. Même si cela peut paraître contre- intuitif, un indépendant en a besoin pour acheter du matériel, louer un bureau, payer des frais de déplacements, investir dans un véhicule… Et pour cela, plusieurs solutions existent. Check-list des pistes à explorer.

Comment financer le lancement de son activité ?

L'autofinancement est souvent la première option envisagée par les freelances. Beaucoup démarrent leur activité en puisant dans leur épargne personnelle, ce qui leur permet d’éviter l’endettement et de conserver leur indépendance. En 2023, une étude de l’Insee révélait que 42 % des auto-entrepreneurs francilien avaient commencé avec un capital nul. Si cette solution limite le risque financier, elle peut aussi freiner la croissance et l’investissement.

Jules Gendron, créateur d’une entreprise de location d’outillage à Nantes, a choisi d’investir 30 000 euros de fonds propres pour lancer son activité. Pour lui, cette stratégie lui assurait une liberté totale sans rendre de comptes à une banque. Même constat pour Mehdi Hadbi, artisan en Île-de-France : «J’ai démarré avec ma propre voiture et quelques outils achetés avec mes économies. Grâce à AlloVoisins, j’ai trouvé mes premiers clients et j’ai réinvesti progressivement dans du meilleur matériel.» Ces témoignages prouvent qu’il est possible de partir de peu et de se développer efficacement.

Pour remplacer ou compléter ses fonds propres, les aides publiques constituent un soutien précieux pour les freelances manquant de ressources financières. L’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) permet de réduire les cotisations sociales durant la première année, sous réserve de ne pas dépasser un revenu annuel de 46 368 euros. Émilie Sebert, brand content manageuse à Bordeaux, a pour sa part profité d’un autre dispositif intéressant : l’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise). Il offre aux chômeurs créateurs d’entreprise la possibilité de percevoir 60 % de leurs droits au chômage sous forme de capital, versés en deux fois : une moitié lors de la création, l’autre six mois plus tard, sous condition d’activité. Et en tenant compte de la nouvelle convention d’assurance chômage désormais plus restrictive pour les créateurs et repreneurs d’entreprises.

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