Lorsque, en 2018, Arnaud Lebert a découvert les soieries Roze, il en est, dit-il, «tombé amoureux». «J’étais venu rencontrer Antoinette Roze, la propriétaire de l’époque, pour lui proposer un projet de tissu végétal. Mais elle m’a dit qu’elle allait être obligée de liquider la boîte», raconte l’entrepreneur de 53 ans. Un crève-cœur pour cet ancien du monde publicitaire, désemparé à l’idée de voir disparaître la plus ancienne manufacture française de soie, créée en 1660 par la famille Roze, à Saint-Avertin (Indre-et-Loire). Il décide de sauter le pas et, quelques semaines plus tard, reprend l’entreprise à la barre du tribunal pour une somme modique. Il garde les 12 salariés, habitués à travailler avec les grandes marques d’ameublement de luxe et poursuit l’histoire commencée trois siècles ans plus tôt.

Outil de production existant, compétences éprouvées, clients acquis… les avantages de cette reprise d’activité semblaient couler de source. Mais redonner vie à une entreprise au savoir-faire rare, parfois centenaire, avec une logique industrielle par-dessus le marché, n’est pas aussi simple. La difficulté ? Combiner le meilleur du passé et du présent et ajuster le tir entre ceux deux mondes.

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