Les ETF ont le vent en poupe. Selon l'Autorité des marchés financiers (AMF), le nombre d'investisseurs particuliers français ayant acheté ou vendu des parts d'ETF a été multiplié par quatre en cinq ans. Certes, ils restent minoritaires (8% des investisseurs en ont souscrit), mais la popularité de ces instruments financiers est bien croissante, en particulier chez les plus jeunes. Il faut dire qu'ils ont de quoi séduire. Ces fonds indiciels cotés en Bourse - aussi appelés «trackers» - répliquent la performance d'un indice (le CAC 40, le S&P 500…) ou d'un actif (le cours de l'or, par exemple, ou du Bitcoin). Pour quelques euros, il est ainsi possible de suivre la performance d'un actif, ou d'investir dans un ensemble diversifié d’entreprises et de secteurs, le tout avec des frais très bas (entre 0,2% et 0,4% de frais de gestion annuels en moyenne).

Une option qui a séduit Kévin, 30 ans, chef d'entreprise dans le digital à Paris, qui a découvert l'existence des ETF à la lecture d'un média économique. Tout a commencé avec l'envie de mieux organiser son épargne sans y passer trop de temps : «Jusqu'à il y a peu, je ne prenais pas le temps de m'occuper de mon épargne, et je voulais une gestion assez flexible de mes investissements, et sans prise de tête, c'est comme ça que j'ai découvert Plum», explique-t-il. Au départ, il utilise simplement l’application pour mettre de côté grâce à des prélèvements automatiques et un système d’arrondi sur ses dépenses quotidiennes.

Miser sur des placements risqués, mais en diversifiant

Puis, en septembre dernier, il décide d’aller plus loin en allouant une partie de son épargne à des placements plus dynamiques : «Il y a une partie de mon salaire que je voulais investir sur un placement plus risqué et c'est comme ça que j'ai commencé à investir sur les ETF, qui sont répertoriés par l'application selon leur niveau de risque», poursuit-il. Comme beaucoup, Kévin ne se sentait ni expert en investissement ni prêt à gérer un portefeuille complexe : «Je n'avais pas envie de faire de l'investissement via une banque traditionnelle, et je n'avais ni les connaissances nécessaires ni le temps de faire une sélection action par action», admet-il. Ce qui l’a également séduit, c’est la possibilité de retirer son argent à tout moment en cas de besoin, une souplesse importante pour lui.

Pour ses premiers pas, il a donc opté pour un ETF axé sur les entreprises technologiques américaines figurant sur le S&P 500. Au menu : 22% d'actions Apple, 19% de Nvidia, 18% de Microsoft, etc. «C'est selon moi un pari peu risqué et potentiellement fort avec l'avènement de l'IA», confie-t-il. Pour suivre cette mégatendance, l’application lui permet de répartir son épargne dans des poches (ou «pockets») dédiées à différents objectifs : «J’en ai actuellement six : dépenses plaisir, économies pour ma fille, vacances, argent au cas où, apport pour un appartement, et investissements», explique-t-il.

Son épargne investie automatiquement sur un ETF

Ainsi, un sixième de son épargne atterrit dans sa poche dédiée à l'investissement et est donc placée sur son unique ETF. Depuis qu’il a commencé, il y a trois mois, une vingtaine de prélèvements automatiques y ont déjà été envoyés : il y a son épargne mensuelle, prélevée dès qu'il reçoit son salaire, plus tous les arrondis sur ses dépenses quotidiennes et l'argent des challenges (1 euro prélevé chaque jour de pluie, par exemple). Un pécule qui pour l'instant profite de la bonne performance de son ETF, qui affiche un rendement de 5,47% depuis septembre. Selon l'application, cet ETF affiche une performance moyenne de 16% par an sur les 5 dernières années.

A côté de cet investissement à haut rendement potentiel, et donc risqué, Kévin souhaite à partir du début d'année prochaine se lancer sur un autre ETF, moins volatile. L'objectif est de regrouper à terme toute son épargne sur l'application, et de l'investir sur différents niveaux de risque : «J'aimerais déplacer l'argent que j'ai placé à la banque à des taux faibles ou inexistants sur Plum pour tout répartir selon mes différentes poches, dont ma poche investissement, avec différents ETF.» Le but : toujours chercher un rendement supérieur à ceux proposés par sa banque, et continuer à épargner sans trop y penser.