
La direction de l'hôpital déclare avoir respecté le Code de la Sécurité sociale. Mais l’affaire fait grand bruit aujourd’hui à cause de la facture reçue par une retraitée du Doubs. Révélée par Le Progrès et relayée par La Dépêche, elle remonte au 20 mai dernier. A l’époque, un octogénaire amène son épouse aux urgences à la suite d’une chute à son domicile de Longwy-sur-le-Doubs (Jura). Après avoir appelé les secours à 23h20, l’ambulance l’a amenée au centre hospitalier Louis-Pasteur et elle y est entrée à 23h59.
Sauf que cette admission à 23h59 lui a été facturée. «Admise à 23h59, le 18 mai, ils me font payer cette journée d’hospitalisation pour une minute, ça me révolte», déplore l’octogénaire dans Le Progrès. D’autant que son épouse restera dans le centre de soins 36 heures pour y ressortir le 20 mai en début d’après-midi. Au total, il va recevoir une facture de 3 166,11 euros, et selon ses petits calculs, la minute du premier jour lui revient à près de 1 000 euros (844 euros précisément). Révoltant pour le retraité qui a décidé de prévenir la Sécu.
L’hôpital ne veut pas faire de geste
L’octogénaire originaire du Doubs a également joint la Caisse primaire d’assurance maladie locale le 24 juillet dernier. Mais contactée par La Dépêche, la CPAM du Jura explique qu’«à ce jour, aucune facturation concernant cette hospitalisation ne nous a été transmise, d’où une difficulté pour répondre dans le détail sur cette situation».
De son côté, le mari en colère a réclamé un geste au centre hospitalier et interroge sur l’heure retenue le premier jour : «Qui me prouve que c’était bien cette heure-là ?» Mais pour le moment, l’hôpital refuse de revoir sa facturation. Selon le Code de la Sécurité sociale cité par l’hôpital, «ce dernier dispose qu’un séjour hospitalier est compté de la date d’entrée (quelle que soit l’heure) jusqu’à la date de sortie de l’établissement».
Interrogée par TF1, la principale concernée est tout aussi offusquée : «Là, franchement, il y a de l'abus. Ça fait cher de l'heure. C'est quand même exagéré. Je n'aurais pas cru qu'on ose nous demander une journée pour une minute.» Sans mutuelle, le couple doit pour l’instant avancer 630 euros de sa poche…


















