
Réservé à 20% des ménages les plus modestes, le chèque énergie est toujours très attendu. Mais cette année, ce coup de pouce de l’Etat sera versé avec du retard, non pas au printemps, mais seulement au mois de novembre en raison de «l’adoption tardive» de la loi de finances 2025, a fait savoir le ministère au début du mois de juin. Pour rappel, le chèque énergie est une aide financière visant à aider les ménages à revenus modestes à payer leurs dépenses énergétiques, et jusqu’alors, à des dépenses liées à la rénovation énergétique du logement. Grand changement en 2025, le dispositif vise à mieux cibler les ménages en situation de précarité énergétique.
Rien à faire pour les personnes déjà éligibles
Avec la disparition de la taxe d’habitation, l’Etat utilise les numéros des points de livraison des compteurs électriques (PDL) et le revenu fiscal de référence alors qu’il identifiait automatiquement les foyers auparavant. Une décision d’ailleurs critiquée par des associations déplorant que des milliers de ménages en soient exclus. En dehors du changement de date de versement cette année, un décret publié le 31 juillet vient préciser d’autres changements, rapporte RMC. Pour son attribution, si vous étiez déjà éligible, vous n’avez rien à faire. En revanche, ceux qui «ne seraient pas ainsi automatiquement identifiés pourront se faire connaître via un portail en ligne, ou solliciter le chèque par courrier», indique Bercy.
Comment faire une demande ?
Comment faire la demande précisément ? Il faut indiquer ses coordonnées (nom, prénom, date de naissance) ainsi que ses coordonnées fiscales et son adresse postale. Mais ce n’est pas tout. Il faut ajouter une copie d'une attestation de contrat d'électricité au nom et prénom du demandeur mentionnant le numéro de point de livraison du logement, précisent nos confrères. Ce document doit dater de moins de trois mois à la date de la demande, comme un justificatif de domicile. Etant donné le décalage de versement, la démarche peut être faite jusqu’au 31 décembre 2025 (avec un versement prévu au plus tard le 31 janvier 2026).
L’aide spécifique forfaitaire étendue
La nouveauté de taille concerne l’aide spécifique forfaitaire. Si jusqu’alors elle pouvait être versée aux occupants de résidences sociales, elle le sera à tous les logements-foyers conventionnés APL, à ceux en intermédiation locative (IML) ainsi qu’aux résidents des établissements accueillant des personnes âgées (EHPAD, EHPA, ESLD, USLD et résidences autonomie). Mais tout cela sous conditions de ressources. Le montant de cette aide sera équivalent à 192 euros et les établissements pourront déduire au maximum 5% de frais de gestion.
Pas de changement pour les plafonds de ressources
Ce décret précise également les plafonds de ressources pour les bénéficiaires. Ainsi, une personne seule ayant des revenus inférieurs à 5 700 euros par unité de consommation (UC) touchera 194 euros. Si ses revenus oscillent entre 5 700 à 6 800 euros, elle touchera 146 euros, s’ils sont compris entre 6 800 et 7 850 euros, ce sera 98 euros, et enfin entre 7 850 et 11 000 euros, l’aide sera de 48 euros. Capital détaille tous les barèmes dans son tableau pour une personne seule ou un foyer composé de plusieurs personnes.
Les travaux de rénovation énergétique plus pris en compte
En moyenne, les ménages français éligibles touchent 150 euros. Mais attention, cette année, les travaux de rénovation énergétique ne sont plus pris en compte et il ne sera plus possible de les payer avec le chèque énergie. Seuls ceux émis avant la loi de finances pour 2025 restent utilisables. Un e-chèque énergie voit également le jour, permettant aux Français de suivre son montant sur un espace personnel sécurisé. Ils pourront l’utiliser «en plusieurs fois auprès des différents fournisseurs d'électricité et de gaz naturel qui acceptent ce service», indique Bercy.
















