
Statu quo. Ces deux mots résument l’évolution moyenne des prix des appartements anciens en France au mois de mai, selon les données publiées par SeLoger ce lundi 2 juin. Sur l’ensemble du territoire, les prix ont progressé de seulement 1% du 1er mai au 1er juin, ramenant à 0,6% leur remontée depuis janvier, après deux ans de baisse sur fond de crise immobilière. Dans les 50 plus grandes villes, les prix n’ont reculé que de 0,1% en mai et ils ont été parfaitement stables dans les 10 premières métropoles. Mais «cette apparente stabilité des prix cache des écarts de plus en plus marqués entre les grandes villes», observe le portail d’annonces immobilières. Les 10 principales villes se divisent ainsi en deux moitiés, les prix continuant à remonter à Paris (+0,3%), Rennes (+0,6%), Bordeaux (+0,4%) et Marseille (+0,4%), alors qu’ils baissent à Nice, Nantes, Lyon, Lille et Toulouse.
Nice et Nantes, notamment, semblent engagées dans «un recul durable de leurs prix», estime SeLoger. Dans la Cité des anges, le prix moyen des appartements anciens a reculé de 0,5% en mai, à 5 045 euros le mètre carré. Jusqu’au début de cette année, les prix avaient pourtant bien résisté à la crise immobilière provoquée par la flambée des taux de crédit en 2022 et 2023, les acquisitions à Nice étant souvent financées en cash et non par emprunt. SeLoger invoque «un regain d’attentisme de la part de la clientèle internationale, particulièrement présente à Nice et davantage sensible au contexte géopolitique que les acquéreurs nationaux».
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Vers un retour à la normale à Nantes et Lyon
A Nantes, en revanche, la poursuite de la baisse des prix est plutôt à mettre sur le compte «d’un retour à la normale», explique le portail immobilier, rappelant qu’ils avaient bondi de 50% entre 2015 et 2021, en particulier après la crise sanitaire. Malgré une baisse des prix des appartements anciens de 0,5% à Nantes en mai, à 3 319 euros le mètre carré, qui porte leur chute à 3,3% depuis janvier, «la demande peine à repartir dans la ville», constate SeLoger. Pour qui «une correction des tarifs plus importante est encore nécessaire afin de voir les acquéreurs revenir de façon pérenne» à Nantes. Une analyse qui vaut également pour Lyon, où, malgré un repli de 0,4% en mai et de 0,2% depuis janvier, le prix du mètre carré se négocie encore à 4 714 euros en moyenne.
A Lille, il a fléchi de 0,5% en mai, à 3 395 euros, soit une baisse de 1,8% depuis le début de l’année. La conséquence «d’une reprise trop rapide des prix début 2024, alimentée par l’optimisme provoqué par la baisse des taux» de crédit immobilier à l’époque, décrypte SeLoger. Or, aujourd’hui, «l’incertitude sur l’évolution des taux plane à nouveau. Alors qu’il y a encore peu de temps, tout laissait espérer des taux à 3% à l’été 2025, contre une moyenne de 3,20% pour les crédits sur 20 ans en mai, ils pourraient au contraire s’en éloigner», souligne le portail immobilier. En tout début d’année, «nombre de Français pensaient qu'à l'horizon de 12 mois, les taux d'intérêt des crédits à l'habitat allaient se situer à 3%, voire en dessous. Mais de nombreuses incertitudes sont apparues, tant du côté domestique qu’à l'international, qui ont atténué la tendance baissière des taux», a en effet expliqué Bertrand Cartier, de la direction Etudes et prospective du Groupe BPCE, lors d'une conférence de presse, le 28 mai.
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