
Dans quelques heures, c’est le clap de fin des soldes d’été. Et on est loin d’une standing ovation, malgré des rabais conséquents sur les prix. Sur les trois premières semaines (du 25 juin au 15 juillet) de soldes, -les résultats de la quatrième semaine seront connus dans quelques jours- les ventes en magasins reculent de 3,5%, selon le Panel Retail Int. France pour l’Alliance du Commerce. La mode plonge de 4,9%, tandis que la beauté s'effondre de 6,9%. Aucun rayon n’est épargné : lingerie, chaussures, prêt-à-porter masculin… tout le monde trinque. Mention spéciale pour la mode enfant qui décroche la palme du mauvais élève avec un -13,3% !
Même les enseignes stars du grand public -Zara, H&M, Mango pour ne citer qu’elles- n’ont pas échappé à la purge : -5,2%. Côté premium (The Kooples, Lacoste, Tommy Hilfiger…), c’est à peine mieux avec un repli de 4,3%. Toutes les régions de France enregistrent des ventes dans le rouge, sauf à Paris (+3,2%). Faut-il s’en réjouir ? Pas vraiment. Il s’agit d’un effet de rattrapage par rapport à l’an passé. En effet, les soldes d’été 2024 avaient été pénalisés par l'organisation des Jeux Olympiques de Paris.
Des ventes en hausse de 1,7% entre janvier et juin
Des mauvais résultats qui n’affolent pourtant pas le directeur général de l’Alliance du commerce, Yohann Petiot. «On ne tire pas la sonnette d'alarme. Les ventes du premier semestre 2025, soit de janvier à juin, sont en croissance de 1,7% par rapport à la même période de 2024», explique-t-il. Le beau temps et la météo favorable auraient poussé les consommateurs à remplir leurs dressings avant l’heure.
Pourtant, c’est un constat, cette grand-messe de la consommation ne fait plus rêver les Français. Cette période de rabais n’attire plus vraiment les foules avec un trafic en baisse de 3,7%. Les raisons ? Une overdose de promos toute l’année, entre ventes privées et opérations spéciales, qui ringardisent les soldes officiels. S’y ajoute la concurrence féroce des acteurs chinois de l’ultra fast fashion comme Shein, Temu ou encore AliExpress, qui attirent les consommateurs en cassant les prix. Et le climat économique et géopolitique anxiogène pousse davantage les consommateurs à épargner plutôt qu’à dépenser…



















