Cette enquête ne date pas d’hier mais c’est ce mardi 24 juin que la Société générale connaît de nouvelles perquisitions, toujours en cours durant l’après-midi. En effet, des cadres du groupe sont entendus à propos d'une enquête ouverte dès janvier 2024 par le Parquet national financier, a révélé Le Monde. La justice s’interroge alors sur les conditions dans lesquelles un service de la banque française a pu « proposer et réaliser des montages à but essentiellement fiscal au profit de grandes entreprises françaises », note le quotidien.
Ces informations, confirmées par Les Echos, parlent de quelque 80 enquêteurs, dont onze magistrats et assistants spécialisés du Parquet national financier, venus perquisitionner les locaux de la Société générale situés proches de Paris ainsi que ceux du Luxembourg. La perquisition est la deuxième en un peu plus de deux ans.
Les domiciles de cinq personnes perquisitionnés
En mars 2023, la banque française avait été visitée dans l’affaire dite «CumCum». Celle-ci concernait une pratique abusive répandue dans les institutions financières qui consistait à mettre en place des opérations dans le but de contourner l’impôt sur les dividendes dû par les actionnaires d’entreprises cotées en Bourse.
Les faits sont susceptibles de remonter à 2009, commis en France comme à l’étranger, notamment au Luxembourg. Lors de ces opérations du 24 juin 2025, menées par l’Office national antifraude, les domiciles de cinq personnes, principalement des cadres de la banque, ont aussi été perquisitionnés. Quatre de ces personnes ont été placées en garde à vue. Contactée par plusieurs médias, la Société générale a fait savoir qu’elle ne ferait pas de commentaire.
