Comment expliquez-vous les très bons résultats d’audience de Radio France ?

C’est le fruit du travail engagé à la fois sur la qualité éditoriale et les nouveaux usages. Depuis 2017, notre part de marché radio est passée de 25 à 30%, et sur les podcasts nous sommes à 54%. En France comme dans d’autres pays, cela montre que les médias publics ont tenu leur rôle : la recherche de sens, le débat d’idées plutôt que les clashs, l’exigence du travail de vérification face aux épidémies de désinformation… Ces besoins se sont encore plus fait sentir en 2020. Ce sont d’ailleurs sur les tranches d’infos que nous enregistrons la croissance la plus marquée. Franceinfo est devenue la troisième radio de France. France Inter continue de battre des records, portés notamment par sa matinale d’info.

Pour autant, la radio, comme d’autres médias historiques, connaît une érosion…

La radio, en direct ou en différé, reste un média de masse qui touche 75% de la population des plus de 13 ans. Le recul que l’on voit au niveau du marché cache en réalité de vraies raisons d’être confiant pour l’avenir : nous sommes un média qui répond aux exigences de mobilité, d’interactivité et de liberté ; parmi les 2 millions d’auditeurs que Radio France a conquis en cinq ans, plus d’un tiers ont entre 13 et 35 ans. De même, 15% des auditeurs de France Inter ont moins de 35 ans. L’essor de l’audio est donc durable.

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