Les petits réacteurs nucléaires font davantage pschitt qu’ils sont en plein boom… La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a publié, mardi 9 septembre, un rapport sur ces petits réacteurs nucléaires modulaires et le constat est clair : il faut mobiliser des financements importants, et rapidement, pour répondre aux exigences de la filière.

En effet, la France accuserait un sacré retard par rapport à la Chine, la Russie et les États-Unis. Et, plus largement, c’est toute l’Europe qui est à la traîne sur ces puissances. Il faut investir au moins un milliard d’euros par projet de petit réacteur nucléaire pour que la France, selon le rapport de la CRE. Mais à l'heure où la dette publique est dans toutes les têtes, du moins du précédent gouvernement Bayrou, l’État est-il prêt à soutenir davantage les start-up du nucléaire, spécialisées dans la construction de ces petits réacteurs novateurs ?

Deux sociétés françaises en difficulté

Pour l’heure, douze sociétés sont soutenues en France, à hauteur de quelques centaines de millions d'euros. Et malgré ces aides, deux d’entre elles seraient en difficulté, selon une étude commandée par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) et jamais publiée, rapporte La Tribune.

La France a-t-elle déjà perdu la bataille des petits réacteurs nucléaires ? La Commission de régulation de l’énergie est loin d’être fataliste sur la question. Son retard est «rattrapable» estime son rapport, rassurant que comme «toutes les innovations d’envergure», leur route est «longue et semée d’embûches» avant leur mise sur le marché. D’une puissance d’environ un tiers à un quart des réacteurs classiques, les SMR (réacteurs qui fonctionnent à l’eau pressurisée) et AMR (réacteurs qui fonctionnent au plomb, au sodium, au gaz ou aux sels fondus) sont supposés être plus faciles à diffuser, indique Ouest France, «grâce à une construction et un pré-assemblage en série, en usine».