A 57 ans, l'homme qui se produit ce soir sur la scène de l'Olympia reste sur tous les fronts. Les télécoms, bien sûr, où Free avait encore gagné 212 000 abonnés dans le mobile au premier trimestre, et 85 000 dans le fixe. Mais aussi à l’international : après avoir investi dans l’opérateur suédois Tele2, ou racheté le principal fournisseur d’accès ukrainien, Xavier Niel a aussi tenté de s'emparer de Millicom, un géant aux 45 millions d’abonnés opérant principalement en Amérique latine (son offre de rachat a toutefois été rejetée, en août). Et comme cela ne lui suffit pas, il multiplie désormais les paris dans l’intelligence artificielle. De quoi asseoir un peu plus son statut de patron aux méthodes de pirate et au management original, et devenu millionnaire dès l'âge de 24 ans.

Capital : Mistral AI, Kyutai, H, Pulsar… Pourquoi multiplier les investissements dans les start-up françaises spécialisées dans l’intelligence artificielle (IA) ?

Xavier Niel: L’IA va bouleverser nos vies pour les cinquante prochaines années, et certainement au-delà. Il va y en avoir partout. Or la totalité des modèles d’IA aujourd’hui sont soit américains, soit chinois. Mais nous n’avons pour le moment accès qu’à ceux imaginés outre-Atlantique. Ces modèles ont un biais humain, car ils ont été créés par des gens de culture et de formation anglo-saxonnes. Cela peut influer sur les réponses données par l’IA, mais aussi sur le respect de nos vies privées, de nos valeurs et de notre culture… Donc l’objectif, c’est d’avoir une intelligence artificielle basée sur des modèles européens.

Comment faire pour y arriver?

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