Son petit nom, c’est Nabu. C’est ainsi que les ingénieurs de Scaleway, la filiale du groupe Iliad (Free) spécialisée dans le cloud informatique, ont baptisé leur supercalculateur, un monstre de silicium truffé d’un bon millier de processeurs. Acquis l’an dernier auprès du californien Nvidia, Nabu alias Nabuchodonosor sera-t-il le chaînon qui manquait à la France pour percer dans l’intelligence artificielle (IA) ? «Grâce à ses capacités de calcul au top niveau, cet outil nous sera très utile pour entraîner les réseaux neuronaux que nous allons mettre au point», s’enthousiasme Patrick Pérez, le directeur de Kyutai, le tout nouveau laboratoire de recherche en intelligence artificielle lancé à Paris fin novembre. A la tête d’une équipe de six chercheurs, ce spécialiste de la vision artificielle devrait être l’un des premiers à disposer de cette Ferrari du numérique.

Un précieux atout pour mener à bien sa mission d’intérêt national: inventer des cerveaux artificiels pour combler le retard français. Le succès planétaire de ChatGPT et l’onde de choc provoquée par ce robot conversationnel illustre une fois encore la domination écrasante des Etats-Unis dans le numérique. Et la percée de son concepteur OpenAI, une start-up lancée à San Francisco en 2015 sous l’impulsion notamment du milliardaire Elon Musk, interroge une fois de plus sur nos propres capacités à faire émerger des poids lourds dans ce domaine.

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